Depuis quelques temps dans la capitale économique Bujumbura s’observe un manquer de carburant de type mazout. Les conducteurs des véhicules qui consomment le mazout broient du noir.
« Depuis la zone de Kinindo, je cherche du mazout dans toutes les stations en vain et voilà je me retrouve à Bwiza, on me dit toujours qu’il n’y en a pas. Cela fait beaucoup de jours que la situation est ainsi », se lamente un conducteur des camionnettes de la société Brarudi qui cherchait du mazout.
Il est 10 heures 30 minutes, des voitures de marque Hilux, Toyota Dyna et des bus Coaster qui consomment du mazout, se présentent une à une à la station King Star de Bwiza en mairie de Bujumbura pour chercher du mazout mais en vain. Fatigué, le pompiste leur fait signe de loin que ce carburant n’est pas disponible.
Les conducteurs des camionnettes et des bus ne savent plus à quel saint se vouer. D’après eux, si le mazout manque : « On ne va plus travailler parce que les véhicules que nous conduisons consomment seulement du mazout. Dans presque toutes les stations auxquelles nous sommes passés, on nous dit qu’il n’y a pas de mazout. Ce travail est notre gagne-pain », déplore un conducteur d’une camionnette roulant au fuel.
Pour un conducteur des bus interrogé, le problème du manque de mazout n’affectera pas seulement les conducteurs, mais aussi les personnes qui utilisent les bus pour se déplacer.
Ils demandent aux autorités habilitées de trouver une solution avant que cette pénurie ne s’aggrave : « Nous n’élevons pas la voix pour plaider notre cause mais pour les personnes qui prennent les bus. Si le mazout devient indisponible alors les prix des tickets pour le transport seront revus à la hausse, sans oublier le manque de bus parce qu’on sera en train de faire des queues dans différentes stations ».
Ce n’est pas tout comme conséquence : « Les commerçants qui utilisent des camions pour transporter leurs produits, seront obligés d’augmenter les prix de leurs marchandises. Pour l’intérêt de tous, on demande aux personnes qui se chargent des questions de carburant, de trouver une solution avant que la situation ne devienne grave », appelle-t-il.
Cette pénurie de carburant est confirmée par les pompistes et les gérants des différentes stations. Ils disent que s’ils parviennent à en avoir, ils reçoivent une quantité insuffisante : « La situation est déplorable, on n’a pas de mazout et cela fait plus de 4 jours », explique un gérant d’une station.
Mais au ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, ils disent qu’il n’y a pas de problème de pénurie ni de carburant de type mazout ni d’essence.