Le coup d’envoi a été donné ce jeudi 22 mars au Jardin Public. D’après Albert Mbonerane, représentant Légal de la Fondation Roi Mwezi Gisabo, initiatrice de cette opération, cette activité va coûter 2.000.000 Fbu. Cet argent sera distribué aux enfants de la rue qui auront collecté les bouteilles à raison de 30 Fbu chacune.
Pour Albert Mbonerane, les bouteilles en plastiques polluent le lac : « C’est une occasion de donner un travail aussi aux enfants de la rue et de les impliquer dans la protection de l’environnement », signale-t-il. Après le ramassage, indique-t-il, ces bouteilles seront acheminées dans l’usine Savonor pour la fabrication d’autres bouteilles. Il ajoute que d’autres activités sont programmées pour la protection du lac Tanganyika : « Une sensibilisation s’avère nécessaire pour expliquer à la population que le lac Tanganyika est la source de vie pour le Burundi. La population surtout citadine doit comprendre que ce lac doit être protégé comme un trésor. » Selon le représentant légal de la Fondation Roi Mwezi Gisabo, cela doit passer par la protection des rivières se jetant dans le Tanganyika. D’où, précise-t-il, un projet de construction des toilettes publiques dans la commune Buyenzi pour empêcher quelques habitants de cette commune de polluer la rivière Ntahangwa. Il mentionne qu’une campagne de sensibilisation sera aussi menée à l’endroit de tous les garagistes pour leur expliquer que les huiles usées ont un impact négatif sur la biodiversité du lac. En outre, cette Fondation compte continuer l’installation des bacs à ordures aux niveaux des rues et aménager un terrain d’entreposage et de valorisation des déchets collectés. Selon Albert Mbonerane, à partir de ces déchets collectés, on peut fabriquer de sous produits vendables (briquettes combustibles, pavés, fumure à base de déchets, etc.)
La Brarudi pour un environnement sain
Ce fervent défenseur de l’environnement remercie la Brarudi de son soutien et d’avoir choisi de se conformer au code de l’environnement. En guise de rappel, cette société a lancé, depuis 2002, un programme de réduction de sa consommation d’eau par hectolitre de bière produit. Trois ans plus tard, sa consommation en eau a baissé de 32,5%. En 2007, la Brarudi s’est engagé à faire plus en investissant dans une unité de prétraitement de ses eaux usées et en les renvoyant à la Setemu. Aujourd’hui, la Brarudi étend ses activités vers la communauté. Elle s’est associée à la Fondation Roi Mwezi Gisabo, à l’Autorité du lac Tanganyika et à la Setemu pour entraîner les autres à protéger le lac car, « le Tanganyika est source de vie au Burundi et pour des millions de personnes. C’est la deuxième réserve d’eau douce au monde et l’une des plus anciennes », avait signalé l’Administrateur Directeur Général de la Brarudi à l’occasion du lancement de la semaine dédiée à l’eau samedi 17 mars.