«Les ONG étrangères doivent virer un tiers de leurs budgets sur leurs comptes, avant la signature de la convention générale de coopération», a martelé Pascal Barandagiye, ministre de l’Intérieur, ce vendredi 23 décembre au Palais des congrès de Kigobe.
Il déplore le manque de transparence dans la gestion des aides allouées aux ONG étrangères : «Une part importante de l’aide échappe aux structures étatiques de coordination et de gestion. Certaines organisations peuvent s’en servir à des fins nuisibles», a-t-il lâché en justifiant la raison d’être de ce projet de loi.
La nouvelle loi apporte des «innovations» telles l’exigence d’une somme de 500 $ à chaque organisation désirant s’installer et intervenir au Burundi. Il y a également l’ouverture obligatoire par toutes les ONG étrangères d’un compte en devises à la BRB (Banque de la République du Burundi).
Le ministre Barandagiye insiste sur le respect des équilibres ethniques et de genre par les ONG étrangères dans le recrutement. Ce projet de loi stipule aussi le payement des non expatriés en monnaie locale.
Le député André Ndayizamba a été critique à l’article 18 dans son alinéa 4, obligeant les ONG étrangères de tenir en considération des équilibres ethniques dans le recrutement. «Au regard de la Constitution et de l’Accord d’Arusha, les équilibres ethniques ont été circonscrites. Il manque une base légale constitutionnelle à cette disposition», estime-t-il.
A ce souci, le ministre Pascal Barandagiye s’en est étonné. «Je ne m’attendais pas à ce que ce soient les députés qui combattent en premier lieu cette disposition. Vous siégez vous-mêmes ici sur base des équilibres ethniques», a-t-il rétorqué.
Le ministre a évoqué le rôle de l’Accord d’Arusha dans le dépassement des clivages ethniques par les Burundais : «Depuis que l’Accord d’Arusha ait établi les équilibres ethniques, la société burundaise s’est stabilisée».
Au député Thérence Manirambona qui en appelle à la ’’méritocratie’’, le ministre Barandagiye lui a donné raison : «La considération des équilibres ethniques n’exclut pas les mérites et vice versa».
Le projet de loi portant cadre général de coopération entre les ONG étrangères et la République du Burundi a été adopté. Sur les 106 députés présents à l’hémicycle de Kigobe, un seul député s’est opposé à ce projet.
Des ONGs qui aident une seule ethnie doivent quitter le Burundi
Iwacu refuse de publier les commentaires de ceux qui soutiennent cette loi. Quel journalisme?
Pauvre Burundi. Nubundi Uburundi bwaramba!!! Quel genre de leaders!
Un jour, nos pauvres dd exigeront des quotas ethniques pour inscrire les enfants à l’école primaire.
Vous ne me croirez pas, c’est ce genre mesquineries DD contre les Tutsi qui augmentent la sympathie des occidentaux envers cette minorité éthnique.
Les ONGs étrangères aident les burundais et le gouvernement dans les domaines variés surtout dans le domaine de la santé. Barandagiye doit savoir en premier lieu l’origine des fonds qu’il veut gérer ( et partant geler). Les fonds des ONGs étrangères proviennent des taxes et impôts des contribuables européens ou américains, d’autres des fondations privées. (Il connaît très que les qu’il n y a d’ONGs Russes ou Chinoises au Burundi) . Si vous mettez beaucoup d’exigences pour qu’on vous aide, le peu d’organisations qui restent vont plier bagages après tout le besoin se fait aussi sentir ailleurs. Quand vous parlez d’équilibre ethnique dans le recrutement, en filigrane on lit tout simplement que vous préconisez la chasse des tutsis des ONGs comme vous l’avez fait dans l’administration publique. Maintenant, il faut dire aux expatriés la différence entre un tutsi et un Hutu ou mettre sur la carte d’identité l’ethnie sinon comme un congolais a pu occuper la plus haute fonction dévolue aux tutsis avec l’accord d’Arusha, je pense qu’il sera beaucoup plus aisé de changer d’ethnie en fonction des avantages y afférents et personne ne pourra contester ça. Havyarimana avait essayé d’exiger aux ONGs étrangères de ne pas recruter les Tutsis, Barandagiye suit la même démarche mais il était aisé à l’époque car c’était marqué sur les identités. J’ai hâte de voir une annonce de recrutement d’une ONG précisant si poste à pourvoir est destiné aux hutus ou aux Tutsis comme par ex « Appel d’offre pour le recrutement d’un hutu chargé de suivi & évaluation!!!!.
Je suis surpris quand je lit » Les ONGs doivent virer 1/3 de leurs budgets avant la signature de la convention », on ne sait pas si c’est le budget annuel, mensuel, semestriel, du programme,.. et si l’ONG n’est pas agréer le gouvernement va s’en servir.
@ Kirambi thierry
Vous résumez parfaitement bien les contradictions de ce gouvernement de Bujumbura .
Je souhaiterais tout simplement ajouter quelque chose , on a déjà commencé à manipuler les données ethniques et j’ai deux exemples:
– Lors du dernier recrutement au sein de l’armée , certains hutus se sont faits passés pour des tutsi avec la collboration de certains responsables de l’armée et des provinces de recrutement afin de faire croire que les quota ethniques ont été respectés.
– au sein de l’armée ( je ne vais dire ou exactement ) certains tutsi se sont fait passés pour des hutu pour y rester et personne ne peut vraiment dire ce qu’ils sont en terme d’ethnie. Voilà une autre contradiction du système .
En ce qui concerne les ONG soumises à de telles tracasseries , personne n’amènera son argent . Tout simplement. Au même moment les ONG afluent dans les pays comme le Kenya , la Tanzanie, l’Ethiopie , l’Ouganda etc . Terrible
Si le gouvernement continue d’augmenter les condionnalités, les ONGs tourneront le dos et s’en aller dans d’autres pays. En tout cas ce sont des dizaines des DDs qui vont perdre des jobs si j’essaie d’analyser le personnel actuel dans ces ONGs.
Il faut que les ONG donnent du job a la famille Barandagiye. Comme ca il sera tranquille pour un moment
Donc faire l’equilubre dans les recruitment, exclu De voirvla qualification du recrute. Quelle politique dd?
La politique des Quotas n’est du CNDD_FDD, il doit être des fameux accords Arusha?? Si je ne me trompe pas. Alors, pourquoi blâme le ministre??Au lieu de blâmer ces accords d’arusha. Quand ça donne avantages à des tels ou telles personnes, on peut dire que les accords doivent être appliqués. Alors, il faut changer la mentalité et s’habituer à partager équitablement.
@Kagabo
Vous sauriez me citer où les accords d’Arusha précisent ces quotas au niveau des ONG? Je suis d’accord avec vous quand vous parlez des avantages que certains y tirent surtout qu’il n’y a pas longtemps j’ai entendu de hautes personnalités politiques dirent qu’il faut supprimer les accords d’Arusha. Les supprimer alors qu’on les exige sous d’autres cieux c’est PARADOXAL.