Dans un communiqué du 8 janvier, le gouvernement du Burundi a officiellement réagi sur la fuite des lettres entre le président Burundais et son homologue Ougandais. Retour sur les points saillants.
Bujumbura réaffirme toujours sa détermination de ne pas dialoguer avec les « putschistes ». «Les institutions démocratiquement élues ne négocieront jamais avec les putschistes, leur place est devant les instances judiciaires et non sur une table de dialogue ».
Le Gouvernement du Burundi demande plutôt aux Etats membres et surtout aux Etats qui les hébergent de prêter main-forte au Burundi dans cette voie en les extradant au pays pour que la justice soit rendue. Dans sa correspondance adressée à Yoweri Museveni, le président Nkurunziza avait comparé les putschistes avec ceux qui ont commis le génocide chez notre voisin du nord. Le Rwanda peut-il s’asseoir avec les génocidaires ?, avait-il lancé à « son frère » ougandais.
La correspondance de M7 comporte, selon le communiqué, des affirmations méritant des éclaircissements. Le président Museveni a confondu « involontairement » le parti au pouvoir Conseil National pour la Défense de la Démocratie – Forces de Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) et la Commission Nationale de Dialogue Inter-burundais (CNDI).En outre, le gouvernement s’insurge contre le « révisionnisme » de l’Histoire burundaise. Pour lui, une lecture manichéenne des bons et des mauvais n’est pas de nature à réconcilier les gens. C’est mauvais, car le Burundi est déjà réconcilié.
Les relations tumultueuses avec le Rwanda sont aussi évoquées. Bujumbura parle de fausse comparaison du Rwanda et du Burundi. Il déplore que les « déboires »du voisin de l’outre Kanyaru soit négligé. « La question de l’agression du Rwanda contre le Burundi doit être prise au sérieux par la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est en vertu du principe sacro-saint du bon voisinage tel que consacré par le Traité de l’EAC ». Sinon, c’est une entorse à l’intégration régionale.