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Environnement

Bujumbura/Mutanga-sud : le ravin de la rivière Ntahangwa sème la désolation

15/02/2020 Commentaires fermés sur Bujumbura/Mutanga-sud : le ravin de la rivière Ntahangwa sème la désolation
Bujumbura/Mutanga-sud : le ravin de la rivière Ntahangwa sème la désolation
L’avenue Sanzu coupée par un long fossé et les maisons proches partiellement écroulées

L’effondrement de l’avenue Sanzu, du quartier Mutanga-sud en zone Rohero a coupé toute communication entre Mugoboka I et II. Les maisons environnantes sont littéralement au bord du gouffre. Les habitants sont dans le désarroi.

Il est 10h, ce vendredi 14. La seule route reliant Mugoboka I et II est coupée à une quarantaine de mètres du petit marché de Mugoboka. Des rives de la rivière Ntahangwa se sont dégradées jusqu’à créer un ravin d’à peu près 5 mètre de profondeur . Des installations de distribution d’eau de la Regideso sont endommagées.

Une maison renfermant des moulins et servant de dépôt du manioc est au bord du gouffre. Elle n’est pas la seule. Une grande partie de la fondation de cette maison s’est déjà effondrée. Les passants se demandent comment cette maison tient encore debout. Elle peut s’affaisser à tout moment.

Les habitants de cette localité n’en reviennent pas. Pour ceux qui exercent de petits métiers ou font du petit commerce, ils se disent dans le désarroi car ils ne reçoivent plus de clients.

« Mugoboka I dispose d’un marché d’approvisionnement de presque tout Mutanga-Sud, le ravin a cassé toute communication», regrette un habitant de la localité. Et d’ajouter : « nous avons peur de voir nos enfants tomber dans ce gouffre car un cas s’est déjà produit ».

Bonnet bleu, écharpe et pagne multicolores, Sifa Nyandwi est tenancière d’un petit restaurent. La maison dans laquelle elle travaillait, s’est à moitié écroulée. Elle a dû déménager vers une autre chambrette elle aussi menacée d’effondrement.

Elle déplore travailler à perte. « Des clients viennent au compte-goutte. Ce n’est plus comme avant. Ils ont peur de ce gouffre. Avant je gagnais 40 mille ou 50 mille francs l’avant-midi, le soir, la même chose. Mais aujourd’hui les choses ont changé, je gagne moins de 20 mille francs par jour », se lamente la vendeuse.

La population tire sur la sonnette d’alarme, un véritable cri de détresse. Elle demande à l’Etat de mener des travaux d’urgence pour rétablir la communication entre ces deux quartiers et protéger les maisons.

Cette route longeant la rivière Ntahangwa, avait déjà été partiellement coupée à l’entrée de la sous-colline Mugoboka. Une barrière métallique bloque l’avenue Sanzu, les véhicules ne peuvent plus joindre le petit marché de Mugoboka.

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