«Nous avons connu de petits soucis dus à l’arrivée tardive du matériel», a affirmé Adolphe Nshimirimana, le président de la Commission électorale communale(Ceci) de Muha. C’était ce jeudi 08 février, jour marquant le lancement de l’enrôlement des électeurs pour le referendum de mai 2018.
D’aucuns pouvaient croire que la pluie matinale pouvait être la source des perturbations. Loin de là, la distribution du matériel aux agents recenseurs a été la cause principale.
Jusqu’aux environs de 11h, certains agents recenseurs de la commune Muha attendaient toujours le kit complet d’usage. Entre temps, une partie des centres d’enrôlement avaient commencé timidement l’enregistrement.
Les files d’attente n’étaient pas encore longues. «Les Burundais ont la fâcheuse tendance de se faire enrôler dans les derniers jours de la campagne», a tonné un passant qui s’insurgeait contre ce comportement.
La commune de Ntahangwa a observé un décalage prononcé que les autres communes. Le président de la Ceci Ntahangwa a expliqué cela par l’immensité de son étendue.
«La distribution du matériel prend pas mal de temps car il y a beaucoup de centre d’enrôlement et d’agents recenseurs », a indiqué Térence Bizimana.
Tharcisse Ndayishimiye, un citoyen venu se faire enrôler dans la zone Nyakabiga a dû rebrousser chemin, il avait présenté un permis de conduire comme pièce d’identité.
Pour tout cas impliquant une autre pièce autre que la carte d’identité (mutuelle de santé ou permis de conduire), il faut être accompagné de son chef de quartier comme témoin pour être enregistré.
Il a néanmoins apprécié le suivi fait par les superviseurs qui ne sont jamais loin pour épauler les agents recenseurs. Ces derniers avaient commencé à l’enrôler alors que les conditions n’étaient pas réunies.
A part ces cafouillages causés par ces retards, le début des opérations s’est déroulé sans anicroches.