La façade ouest du marché de Jabe devient de plus en plus un dépotoir, une situation presque normale à Bujumbura.
<doc6544|left>"Quand l’administration est venue en compagnie de la police détruire les kiosques, les boutiques, les petits restaurants, les containers et l’atelier de couture, nous pensions que c’était pour rendre le lieu plus propre. Hélas!, c’était juste le contraire"s, soupire Oscar, un commerçant ambulant du marché de Jabe.
A une vingtaine de mètres, des mouches s’ébattent dans les restes de légumes pourries. Les déchets des ménages, d’habitude transportés vers Buterere, y sont déversés alors que non loin de là, des commerçants ambulants vendent des tomates, des beignets, de l’eau en sachet, des bananes ou du maïs cuit …
Et les enfants en situation de rue et des mendiants sont présents dans l’espoir de récupérer des restes qu’ils pourraient réutiliser.
Une situation qui semble se généraliser
Même situation pour les marchés de Kinama, Kamenge ou encore Ngagara dont une voie qui longe la place risque de devenir impraticable à cause des déchets.
À Kinama, en plus de ce problème, les lieux d’aisance ne sont plus fonctionnels.
Quant au marché central de Bujumbura, malgré l’existence d’une équipe de femmes chargées de balayer chaque jour, la situation n’est pas meilleure.
Une montagne des déchets se dresse tout juste à la sortie Est du marché et les propriétaires des kiosques sont malheureux : les clients les fuitent pour l’odeur environnante …
Pourtant, à quelques mètres de là, se dressent les stands de poisson.