L’électricité devient rare dans certains quartiers de la ville de Bujumbura. Les coiffeurs, les vendeurs de lait, les soudeurs… lancent un cri d’alarme. La direction de la Regideso demande une compréhension de la part de ses clients.
« Nous venons de passer 24 heures sans électricité. Les pertes sont énormes. 20 litres de lait sont devenus inconsommables », témoigne Anne, une vendeuse de la 4ème avenue, commune Bwiza. Ce qui fait plus de 14.000Fbu. Dans la commune de Ngagara, Patrick, coiffeur, songe déjà à changer de métier : « Nous n’avons l’électricité que de 18 heures à 23 heures. Je parviens à peine à avoir 5.000Fbu par jour. Comment vais-je continuer à payer le loyer alors que mon activité est au repos ?» E.M., un fonctionnaire du même quartier signale que l’électricité revient vers 7 heures du matin. 30 minutes après, c’est la coupure. Idem pour d’autres communes.
Les délestages sont fréquents à Nyakabiga, Mutanga Sud, etc. Très révoltant pour les amateurs du ballon rond en ce moment de la Coupe du monde. Pacifique, un jeune de Nyakabiga est obligé de quitter sa maison pour assister au match. « On se dirige vers les bars où on dispose de groupes électrogènes. Et là, on est obligé de se payer au moins une bouteille d’Amstel, de Primus ou une limonade », témoigne-t-il, sidéré.
Le pays connaît un déficit persistant d’énergie électrique
Du côté de la Regideso, on signale que depuis 25 ans, aucune nouvelle unité ne s’est ajoutée au parc des infrastructures hydroélectriques. Un communiqué de presse sorti le 13 juin précise que la demande en énergie a augmenté de plus de 10% générant une demande de 5 MW de plus aux heures de pointe. L’irrégularité pluviométrique en est aussi la cause. Au site de Rwegura, la pluviométrie est passée de 928,7 mm à 688 mm par rapport à 2013. Et la saison sèche a commencé prématurément, selon ce communiqué.
De très faibles pluies ont été enregistrées en avril et mai, soit 100 mm (2014) contre 400 mm(2013). Le même communiqué signale que deux centrales thermiques n’ont pas fonctionné presqu’un mois suite aux inondations de février sur le Nord de Bujumbura. Il évoque aussi l’arrêt de la centrale de Ruzizi II pendant deux semaines suite à un incident technique. Ce communique parle d’un écroulement de la ligne alimentant la ville de Bujumbura à partir de la centrale Ruzizi I pendant deux semaines.
Erega REGIDESO iri mu bapfukamye munda igihugu, ntaco binona atar’ukurya ibiturire nk’abandi. Ewe Burundi waragowe!!!
Pour Rusumo Falls, les financements sont bouclés. Un ingénieur vient de commencer le travail, il faut compter 10 mois avant qu’il termine. L’avant-projet détaillé est fait, le dossier d’appel d’offre pas encore. La construction débutera vers fin 2015, pour un lancement fin 2018 (une année de retard par rapport au prévision précédente).
27MW prévu pour le Burundi.
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Pourquoi ceux qui vivent le désert ont de l’électricité? Vous voulez dire que si on était un pays désertique on aurait point d’électricité?
Voilà le résultat de la corruption et de l’impunité. Dieu a donné au Burundi les atouts nécessaires pour le développement tous azimuts mais les ‘bergers’ de ce pays le détruisent sans merci.
Shame on YOU.
Hari n’igihe umuntu atsitara ku ka ngoro agashaka kugura akaboga kenshi ngo akabike muri frigo. None vyayangye. ABo bisumamwo mu budandaji nabo baca bahahombera kuko umuntu aca agura utwo afungura uwo musi gusa. Uruhombo iyo delestage itera mu mpande nyinshi rurenzeko. Za moteri zinywa KINJU hari amatara n’amazi tuzozironkana!
Ntaco nkivuga narumiwe!
Birababaje kubona muri 21è siècle, umugwa mukuru w’igihugu démocratique abantu babura umuyagankuba, amakungu atako atagira ngo tuve mu bukene.
Il faudrait peut-etre songer a casser le monopole qu’exerce la REGIDESO sur le marche de la distribution de l’eau et de l’electricite dans le pays pour permettre la concurrence et l’amelioration des services rendus par l’entreprise etatique.Les cadres de la Regie sont des fonctionnaires qui ne sont pas tenus ni pour la qualite des services a la clientele ni au rendement aussi longtemps que leurs cheques tombent regulierement chaque mois.Les problemes d’approvisionnement et le renouvellement des infrastructures de production sont cadets de leurs preoccupations principales.Un changement de mentalities est plus qu’urgent.
Et que font les deux gros générateurs qui ont été donnés à la REGIDESO pour palier à ces délestages? Ko ata muntu akizivuga? Akamaro kazo n’akahe?
Ceux qui disent que des barrages sont en construction, peut on savoir de puos quand, combien de barrage, et de quel capacité de génération d’électricité elles seront? En d’autres termes peut on avoir des chiffres et de statistiques relatifs à l’offre et la demande ainsi que les projections de la REGIDESO sur les 5 ans, 10 ans, 25 ans à venir?….. alors seront nous à même de pouvoir critiquer (positivement).
Je vous soumets ci-dessous un article paru le 17 avril 2012 dans le journal en ligne « Afriquinfos »:
« M. Manirakiza (ministre des mines et de l’énergie) a déclaré que le gouvernement burundais a initié certaines actions pour réduire le déficit énergétique. Il s’agit notamment de la construction de la Centrale hydroélectrique de Mpanda (10,4 MW), de la centrale hydroélectrique sur la rivière Kaburantwa (20 MW), et d’une nouvelle centrale thermique d’une puissance de 5 MW à Bujumbur ra. D’autres projets prévues sont notamment la construction de la centrale hydroélectrique sur la rivière Kagunuzi (12 MW), de la centrale hydroélectrique de Ruzizi III (145 MW), dans le cadre de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) où le Burundi pourra avoir une part de 49 MW, de la centrale hydroélectrique de Rusomo-falls (80 MW), qui va relier le Burundi, la Tanzanie et le Rwanda et où le Burundi pourra bénéficier d’ environ 27 MW. »
Peut-on savoir où en sont ces projets et en particulier Mpanda et Kaburantwa dont la réalisation ne dépend que du seul Burundi à la différence de RuziziIII et Rusumo Falls.
Merci
L’Afrique a besoin d’énergie pour décoller, elle en a besoin pour son programme d’industrialisation et pour attirer les investisseurs mais au vue des choses actuelles nous sommes encore loin de l’émergence. Beaucoup de pays néglige se secteur pourtant essentiel, comme l’être humain a besoin des forces pour travailler et mener les activités quotidiennes , notre contient a aussi besoin d’énergie. Néanmoins je garde espoir que le problème sera résolue d’autant plus que le Burundi est bien situé géographiquement mis a part son enclavement. A leur achèvement( barrage Inga 3 en RDC et barrage de la renaissance en Éthiopie ) nous pourrons dire adieu aux coupures et commencer l’exploitation de certaines mines qui généreront non seulement des revenus énormes à l’État mais aussi de l’emploi. Ce que nous devons faire actuellement c’est encourager et soutenir le gouvernement congolais a bouclé son projet, de même pour l’Éthiopie car notre pays n’a pas une technologie avancée pour pallier les problèmes actuelles, autant laisser les autres le faire et racheter ce courant malgré la dépendance.
@Irakoze Odilon
1. Akava imuhana kaza imvura ishize, surtout si vous considerez la distance du Burundi a ces grands barrages dont vous parlez. Apres tout, le Burundi devra payer (cher?) cette electricite.
2. Des rapports montrent le potentiel energetique du Burundi.
-UNDP: Investment opportunities in renewable energy- Burundi. October 2012. http://www.bi.undp.org.
-East African Business Council and East African Community. Energy: a viable business opportunity. Perspectives of energy sector development in Burundi. (pdf….).
Merci.
Twaribebuye. Nous sommes capables de rien. Quel désespoir!! !!!
Ubwanwa bwarapfutse umunwa. Je n’ attend rien de bon ou de nouveau de la REGIDESO. Et si le Burundi n’ avait pas eu comme président il y a plus de 30 ans, un certain JB BAGAZA pour faire construire les barrages hydro-électriques qui fonctionnent aujourd’hui? Car lui n’ aspirait pas a son enrichissement personnel mais au bien de toute la Nation.
Au Burundi ,seulement 4% de la population ont accès à l’ électricité ! Comble de malheur c’est le délestage qui devient un problème national ! Vous voulez satisfaire les 4% au lieu d’améliorer la vie de plus de 90% ! Le délestage cache un gros problème de manque d’électricité d’où ceux qui ont l’électricité quelques fois ne devraient pas se plaindre. Faut penser aux autres (plus de 90%) qui vivent dans l’obscurité . C’est pas de leur faute de toutes les façons mais le gouvernement est responsable de ce sous développement ! Et puis si on pensait à rendre accessible l’électricité à ces 90% , les 4 % seraient servis en première lieu.
les coupures d’électricités c’est partout en Afrique, c’est pas seulement au Burundi!!!
Oui, dans tous les pays africains ayant des leaders corrompus et inéfficaces depuis le sommet jusqu’ au bas de l’ échelle. Dans des pays où il n’ existe pas de rivières l’ insuffisance d’ énergie hydroélectrique peut se comprendre.
Hanyuma abategetsi bojuru b’igihugu ngo ibintu vyose mugihugu ni fresh!!Imbonerakure nazo ngo ntituzokivako!Ese iyaba Regideso mukuyacagagura bogiye baza barahera kw’abanyakubahwa!
J’aimerais savoir si la direction de la REGIDESO ne s’octroie pas des primes de bilan et des 13 èmes mois. Combien des frais de missions payés durant les 25 ans. La direction de la REGIDESO devrait fondamentalement être changé et avoir du sang neuf. L’idée de la diminution de la pluviosité ne tient pas car tout ça n’est pas une urgence mais aucune action de sa part pour pallier à un tel problème.
Au lieu de faire des prévisions annuelles pour pallier au déficit énergétique de la saison sèche, ils tournent les pouces en bouffant l’argent de l’Etat avec des avantages énormes de la direction: voitures neuves, carburant à Gogo.
Les dirigeants des pays africains doivent changer leur mentalité et servir d’abord le peuple avant de se servir. Il est regrettable qu’un jeune cadre comme Libérât MPUMUKEKO n’opère aucun changement au sein de la REGIDESO et qu’il se comporte comme ses successeurs. C’est vraiment un manque d’exemple chez la jeuneuse au vu de son parcours d’Europe mais peut-être qu’il est rentré à Bujumbura pour manger comme les autres au lieu d’opérer des changements adéquats à la satisfaction du peuple burundais.
L’exemple de ce jeune cadre est une déception totale et met en doute l’avenir de notre peuple. La corruption est peut-être un démon africain et on nait peut-être corrompu.
Vous parlez de problemes DEPUIS 25 ans ! Et si je ne me trompe pas, c’est un probleme structurel qui ne peut etre resolu qu’avec la construction de barrages. CELA PREND DU TEMPS. La construction est deja amorcee. Ca n’a rien a voir avec la corruption. On ne construit pas un barrage de plusieurs MW en deux jour mon cher
Mr IRadukunda Raoul, je ne partage pas ton point de vue. Compte le nombre de barrages hydro-électriques construits sous la 2ème République (Bagaza). Ils ont été construits en moins de 6 ans. le CNDD-FDD vient de passer 10 ans au pouvoir. Et aucun barrage n’ a été construit pendant çe temps et aucun chantier y relatif n’ est visible sur le terrain. Rondera ikindi giswahili uvuga. Merci.