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Bujumbura : le choléra frappe, alors que les infirmiers sont en grève

05/05/2013 Commentaires fermés sur Bujumbura : le choléra frappe, alors que les infirmiers sont en grève

Au moment où le personnel soignant réuni au sein du Synapa (Syndicat national du personnel paramédical et aide-soignant) est en grève, le choléra est là …

<doc7757|left>Lundi, 15 avril 2013. A 11h 15, infirmiers et aides-soignants échangent au barza situé à l’entrée de l’hôpital Prince Régent Charles. Pourquoi ne travaillent-ils pas ? "Nous sommes en colère contre les mesures du ministre ayant le Travail dans ses attributions qui s’est arrogée le droit de suspendre certains de nos avantages sur le salaire", répond Pacifique Karibwami, président du Synapa en maire de Bujumbura. Selon lui, le mouvement de grève qu’ils viennent de débuter va durer 5 jours, depuis ce lundi 15 avril. 

Cependant, des malades de choléra sont alités : "Ils ne reçoivent que des soins pour le service minimum", se lamentent les garde-malades rencontrés à l’hôpital.
D’après Liboire Ngirigi, directeur général au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, 16 cas sont jusqu’à présent enregistrés. 7 malades sont à l’hôpital Prince Régent Charles et 9 au centre de Santé de Musaga où on a dû ouvrir un autre point pour administrer les soins intensifs : "Depuis le mois de mars, la mairie de Bujumbura est confrontée au choléra, une maladie qui a eu comme point de départ la commune urbaine de Ruziba", précise-t-il.
Par ailleurs, Cibitoke et une partie de Ngagara (quartier 1 et 2) connaissent aussi des cas de malades de choléra à cause de la démolition des sanitaires suite à la pluie torrentielle qui s’est abattue sur la ville, ces derniers jours. Et à M. Ngirigi de démentir les rumeurs faisant état de plusieurs morts : un seul décès a été enregistré à Musaga.

D’après, Ngirigi, des mesures d’hygiène sont prises dans l’immédiat pour couper la chaîne de transmission : chaque personne qui sort de la salle où sont hospitalisés les malades de choléra est désinfectée. Et d’ajouter : d’autres mesures telles que l’interdiction de manger les aliments crus (fruit et légumes), l’interdiction des restaurants improvisés le long des trottoirs qui ne remplissent pas les conditions hygiéniques sont envisagées.

Des propos qui coïncidaient avec la descente du 2ème vice-président de la République du Burundi dans certaines communes de Bujumbura affectées par l’insalubrité, avec, à ses cotés les ministres de la Santé publique, de l’Énergie, de l’Environnement ainsi que le maire de la Ville de Bujumbura. S"adressant à nos confrères de la RTNB, ce dernier a expliqué que "les associations qui évacuent les déchets provenant des différents quartiers municipaux vont se mettre à l’œuvre pour remédier à la situation."
Gervais Rufykiri a quant à lui demandé aux Services Techniques Municipaux – Setemu de participer dans cette tâche pour enlever les tas d’immondices qui cohabitent avec les petits marchés de vivres. Aux responsables de la Regideso, il leur a demandé d’ouvrir les robinets publics pour limiter les dégâts provoqués par le manque d’eau, avant d’appeler à la mise en place des latrines qui font défaut dans certains quartiers périphériques, notamment en commune urbaine de Cibitoke.

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