Les Batwa (peuple pygmoïde) du quartier Mugaruro, vivent grâce aux aides, à la mendicité, à la prostitution, à la fabrication des briques cuites, à la consommation des restes de nourriture qu’ils ramassent dans le plus grand dépotoir de Bujumbura qui se trouve tout près de chez eux.
Une fille, timidement le visage maquillé, sort du quartier. Elle avoue qu’elle sort pour « kurondera ubuzima» (chercher la vie). « Si je ne me déplace pas pour me trouver un homme, je ne pourrai pas me nourrir », explique-t-elle.
Il est encore onze heures. Le soleil est presque au zénith. au quartier Mugaruro. Les 4ha de son étendu couvrent trois cellules : Nyarumanga, Kinyankonge et Mugaruro. 334 ménages y vivent avec 5 à 6 enfants en moyenne par famille. 215 ont déjà acquis leurs propres maisons de 9 m sur 11m de superficie.
A l’entrée principale de ce « quartier », des personnes sont assises devant une petite boutique où on sert de la bière. Certains jouent aux cartes, d’autres échangent des blagues. Les maisons sont rangées et chacune porte un numéro. Elles ont été construites grâce aux bienfaiteurs de certaines églises, au Care Internationale et au Programme des Nations-Unies pour le Développement