Ce week-end, Bujumbura s’est encore une fois retrouvée confrontée à une pénurie de boissons de la Brarudi. Elles sont récurrentes, les consommateurs interrogés se disent indignés. Ils en appellent à l’intervention du ministère chargé du commerce.
« La Brarudi a diminué ces derniers jours le nombre de casiers de boisson distribués aux grossistes », témoigne deux employés d’un méga SSD de la zone Bwiza.
Selon eux, le nombre de tours de camions remorques remplis de casiers des boissons de la Brarudi, par jour et grossiste a diminué. « Avant le mois de mai, la Brarudi nous donnait trois camions remorques par jour. Aujourd’hui, elle nous donne à peine un camion par jour ou les deux jours », révèlent-ils sous l’anonymat.
Avec cette baisse, ils affirment être dans l’incapacité de fournir aux mini-dépôts la quantité de boissons demandée. « Aujourd’hui, nos clients nous accusent toujours de cacher les casiers de boissons mis à notre disposition. Ce qui n’est pas vrai ».
Dans ce méga SSD, presque des centaines de casiers rangés les uns sur les autres sont vides. Les gérants des mini-dépôts qui viennent s’y approvisionner rentrent bredouille. « C’est la deuxième fois que je viens ici depuis le matin. Je n parviens même pas à avoir un seul casier de bière », murmure-t-il avant de former avec force la portière de son véhicule, apparemment déçu.
Dans la zone de Musaga, le constat est le même. Certains bars sont fermés faute de boissons. C’est notamment le cas deux bars se trouvant près de la station située à la 2ème avenue.
Un cabaretier rencontré en zone de Musaga témoigne : « En cas de pénurie pareille, j’achète des boissons au prix fixé par la Brarudi dans les débits à faible clientèle ».
Il affirme les revendre par après à un prix élevé lorsqu’elles arrivent dans son bar. « Dans ce cas, une bouteille de la Brarudi qui coûtait à l’état normal 1.500 BIF, je la revends à près de 2.000 BIF, soit une hausse de 33% ».
Pour la plupart des grossistes approchés, le nombre de casiers de boissons distribués à chaque propriétaire d’un méga SSD a sensiblement diminué. Ce qui a pour effet la réduction des casiers réservés à chaque cabaretier.
Les consommateurs des produits de la Brarudi interrogés ne mâchent pas les mots. « On dirait que la Brarudi ne produit pas pour satisfaire le marché intérieur. Peut-être qu’elle produit pour le marché extérieur », fait-il remarquer un habitant de la zone Bwiza.
Même son de cloche chez un autre amateur de l’Amstel rencontré dans un bar de la 9ème avenue de la zone de Bwiza. Celui-ci dit ne pas comprendre d’où vont les boissons fabriquées par la Brarudi. Et ce n’est pas seulement ces deux hommes qui expriment ces inquiétudes. Il y’en a d’autres.
Les grossistes et les cabaretiers interrogés ainsi que les consommateurs approchés appellent à l’unisson le ministère chargé du commerce à prendre en main la question des pénuries récurrentes des produits de la Brarudi.
Dans une interview du 30 juin 2021 accordé à Iwacu, le président de l’association Parcem (Parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités), Faustin Ndikumana a donné quelques suggestions : « Lorsqu’une entreprise n’est pas en mesure de produire la quantité suffisante, il faut faire recours aux importations. Cela se fait dans le but de ne pas pénaliser les consommateurs ».
Ni munywe ugwagwa nagwonyene ruraryoshe!
Muriko muravuga ivyo biyeri, umengo harikintu de special bibamariye atar’ukubasinzikariza amagara nogutungisha banyene iryo hinguriro; Heineken_Groupe.
En fait muracari mukwaha kw’abakoloni (colons) naba impérialistes bomuri Europe.
Triste burundais, triste africains!!!
Abanywa biyeri, murateye ikigongwe!!!!!
« « Lorsqu’une entreprise n’est pas en mesure de produire la quantité suffisante, il faut faire recours aux importations. Cela se fait dans le but de ne pas pénaliser les consommateurs » ».
Oui mais vous avez dit aussi qu’il y a pénurie de devises !
@NKAMIRA
Le problème de cette pénurie récurrente vient de la position monopolistique de cette boîte. Si dans le pays on avait une dizaine d’entreprises produisant cette sainte mousse, la question ne se poserait pas. Où est Chris-John qui n’arrête pas de ramasser des prix de meilleures bières? Au secours John! On a soif à Buja!