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Bujumbura : Kira, un nouvel hôpital aux normes européennes à la fin de l’année

05/05/2013 Commentaires fermés sur Bujumbura : Kira, un nouvel hôpital aux normes européennes à la fin de l’année

Le Kira Hospital ouvrira ses portes avant la fin 2012. La première pierre a été posée au mois de juillet 2011. Des experts en management hospitalier, venus d’Europe, ont constaté, ce 12 juin, que les constructions respectaient les normes exigées au niveau international.

<doc4248|left>Un immeuble, en trois étages, de 10 000 m2 et qui coutera sept milliards de Fbu est en train d’être érigé au quartier Zeimet, en commune Kinindo (Bujumbura Mairie). Il est construit par Ujenge, une entreprise burundaise.

Après une année de collaboration entre les promoteurs du projet et des experts européens, ces derniers reviennent pour vérifier si les constructions respectent les normes exigées. « Le projet avance progressivement et à priori, il est fiable », fait savoir Dr. Jean-David Pillot, un des experts en management hospitalier et urgentiste.

Il affirme que les normes antisismiques ont été respectées et que le chantier répond à la géologie du terrain. Cela permettra d’éviter que les tremblements de terre ne fissurent les murs.

Un personnel qualifié

Concernant la qualité des soins, Dr Christophe Sahabo, promoteur du projet, assure qu’elle sera assurée. « Nous allons appliquer des protocoles avec les cadres de santé. Nous allons aussi faire un contrôle rigoureux des normes d’hygiène : les lavages des mains, des surfaces, les circuits propres et les circuits sales,… » Il ajoute que l’objectif est de permettre aux Burundais de ne plus voyager dans d’autres pays pour se faire soigner. « Notre objectif est de pouvoir soigner le plus grand nombre de personnes possibles sur place, ce qui fera indéniablement notre valeur ajoutée », déclare-t-il.
Quant aux différents médecins spécialistes attendus, ils bénéficieront de formations continues, par service, sur place (une fois par semaine) et en Europe (un mois tous les deux ans). « C’est une façon de garder la compétitivité aux avancées de la médecine. Pour les généralistes, ils auront la possibilité de faire un troisième cycle, en Europe, après trois ans de service», explique le promoteur du projet.

Un appel à candidature pour le personnel soignant, au niveau national, a été lancé au mois de février. Sur 115 qui ont suivi une formation initiale, ce mois même, 80 ont été retenus après une première sélection. La suite de la formation se fera, en juillet prochain, et soixante seront retenus in fine. L’hôpital a besoin d’à peu près 130 personnes à son service.

Du nouveau parmi les équipements

L’expert en management affirme que les équipements répondent également aux normes européennes de qualité et de sécurité. A savoir, quatre blocs opératoires avec la coeliochirurgie (une technique chirurgicale permettant d’intervenir sous endoscopie dans la cavité abdominale), huit places modernes de réanimation, une maternité et une néonatologie très bien équipées, une dialyse avec six postes de traitement, des urgences avec deux postes de déchocage (service de réanimation au sein des urgences qui a pour mission de recevoir les patients en urgences vitales) bien équipés, un scanner avec huit barrettes, une radiographie numérique, des consultations en cardiologie, pneumologie, gastroentérologie, psychiatrie, ORL, ophtalmologie etc.

L’énergie sera fournie par trois groupes électrogènes de 500 KWA chacun pour pallier aux coupures incessantes du courant électrique. A ce sujet, le promoteur du projet précise qu’un partenariat est établi avec la Regideso, avec un équipement de deux transformateurs et que tout cela permettra d’assurer une alimentation de 24/24 heures, à l’hôpital.

Il mentionne qu’il y aura aussi une buanderie (les familles ne seront pas obligées d’apporter leurs draps sur les 120 lits de l’hôpital), un service restaurant (les malades auront une alimentation équilibrée). « Cela montre la volonté de Kira Hospital de mettre en place des structures de soins spécifiques pour répondre à la demande courante de la population », rassure le Dr. Jean-David Pillot.

Pour que tout cela fonctionne comme il faut, il annonce la mise sur pied d’un système de maintenance par des techniciens formés et encadrés par des ingénieurs biomédicaux d’Europe qui viendront régulièrement.

Des partenariats complémentaires

Le docteur Christophe Sahabo explique que Kira Hospital sera partenaire des structures de santé existantes dans le sens d’une offre de soins polyvalents demandés par les usagers.

Il considère Kira Hospital comme une structure de soins de référence, où pourront être prises en charge des pathologies plus graves. De ce fait, l’hôpital aura également des conventions avec les structures de santé d’autres pays : Kenya, Inde et Europe. « Nous serons également partenaires de différentes assurances et mutuelles de santé. C’est pour proposer aux adhérents des services de soins pertinents et accessibles financièrement avec le concept de forfait du prix des soins, ce qui permettra une certaine régulation des coûts », indique-t-il.

Le docteur Sahabo tient à préciser que ce projet a été possible grâce à l’implication d’investisseurs privés et par l’engagement infaillible de la Banque de Crédit de Bujumbura (BCB).

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