Le 8 mars 2024, dans la capitale économique Bujumbura, les femmes se sont associées aux autres femmes du monde entier pour célébrer la journée qui leur est consacrée. Du folklore mais aussi de bonnes actions en faveur de la femme burundaise ont caractérisé la journée.
Nous sommes dans le centre-ville de Bujumbura, la capitale économique. Presque toutes les femmes qui circulent sont vêtues de pagnes dédiés à la journée du 8 mars. Certaines femmes expriment leur joie.
« Je suis contente, car je me sens libre aujourd’hui. Cette journée n’était pas célébrée dans les années antérieures, mais pour le moment, on la célèbre. C’est un honneur pour nous les femmes, ça montre que nous sommes soutenues et que nous avons de la valeur dans la vie du pays et dans le monde entier », explique la prénommée.
Une dame de la zone urbaine de Bwiza nous raconte comment elle voit la journée « C’est une grande journée de joie pour nous les femmes. Ça montre la valeur des femmes. Aujourd’hui, mon mari a accepté de prendre soin de nos enfants pour que je sorte avec mes amies. C’est une bonne chose. »
Elle ajoute : « Cela ne suffit pas, je voulais demander aux ONG qui luttent pour les droits de la femme d’organiser en cette date une marche et une conférence pour nous faire connaitre nos droits, car parfois nos droits sont bafoués et nous ne savons pas quoi faire. Je lance aussi un appel aux hommes qui maltraitent leurs femmes de laisser ce comportement. »
Il ne s’est pas agi seulement du folklore. En effet, dans le cadre de Journée internationale de la femme, à la polyclinique Saint Jacob sise à Jabe en mairie de Bujumbura, les femmes bénéficient gratuitement du service de consultations en gynécologie et en échographie à un prix moins cher pendant tout ce mois de mars.
« Je remercie cet hôpital pour cette idée. On faisait l’échographie à 15 000 FBu, mais durant ce mois dédié à la femme, on paie seulement 5 000 FBu. » se réjouit Huguette Kaneza rencontrée sur place avant de lancer un appel aux autres hôpitaux d’imiter cet hôpital puisque les femmes burundaises ont besoin de ce genre d’appui.
Dans les enceintes du centre de production et de distribution de la littérature chrétienne (Ceprodilic), une exposition a été organisée par l’Association des Jeunes artistes maquettistes et plasticiens du Burundi (Ajamap) pour promouvoir les œuvres des femmes burundaises en cette semaine leur consacrée.
« Les femmes burundaises ont plusieurs talents. C’est pour cette raison que l’Ajamap a organisé l’exposition pendant cette semaine dédiée à la femme afin de rendre visibles toutes leurs productions. Elles disposent de plusieurs produits tels que les habits, les colis, les souliers, les boissons et les médicaments », a indiqué Marie Chantal Muhawenimana, une des représentantes de l’association organisatrice de l’activité.
L’idée d’une journée internationale des droits des femmes à l’échelle mondiale est venue de Clara Zetkin, militante pour les droits des femmes et dirigeante du bureau des femmes du parti social-démocrate. C’était en Allemagne en 1910.