Samedi 23 novembre 2024

Politique

Bujumbura indexé à Genève

19/06/2017 23

La Commission d’enquête sur le Burundi a présenté son rapport au Conseil des droits de l’Homme. Elle parle de graves crimes qui se poursuivent.

Le menu de la 35ème session du Conseil des Nations unies des droits de l’Homme

« Un sentiment de peur profonde et généralisée», cela ressort des témoignages recueillis par la Commission d’enquête sur le Burundi. Au cours de cette 35ème session, un rapport oral a été soumis. Il s’agit d’un second rapport, le premier ayant été présenté lors de la session de mars.

Le président de la commission, Fatsah Ouguergouz, parle de peur, des persécutions. Il évoque également la crainte de témoigner par peur de représailles. Celle de rentrer au pays malgré les appels répétés du Gouvernement. « La portée et la gravité des violations des droits de l’homme depuis avril 2015 ont été confirmées» a encore déclaré la Commission.

Interdite d’accès au Burundi, la commission a notamment sillonné les pays de la sous-région. De nombreux Burundais en exil ont été interrogés. Au total, plus de 470 témoignages de violations des droits de l’Homme ont été recueillis depuis avril 2015. Depuis fin 2016, des violations DH sont commises de manière plus discrète, mais tout aussi brutale dit la Commission d’enquête.

La commission fait état d’exécutions extrajudiciaires, d’actes de torture, de violence sexuelle et sexiste. Sans oublier les arrestations arbitraires et les détentions et disparitions forcées. Souvent accompagnées de demandes de rançons.

Sont pointés du doigt les membres du service national du renseignement et de la police, parfois aidés par les jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure. Les victimes sont essentiellement les opposants au pouvoir en place, notamment les membres des partis Fnl et Msd. Elles sont ciblées indépendamment de leur appartenance ethnique.

Des tortures

La description des séances de torture contenues dans le rapport font froid dans le dos : utilisation de matraques, de crosses de fusil, de baïonnettes, de barres de fer, de chaînes métalliques et de câbles électriques. Objectif : briser les os des victimes et leur faire perdre connaissance.

Certains témoignages parlent également des aiguilles enfoncées dans les corps des victimes ou des produits non identifiés injectés ; des ongles arrachés avec des pinces. Des brûlures et de nombreux abus infligés aux organes génitaux des détenus masculins. « Dans plusieurs cas, des actes de torture et de mauvais traitements ont été accompagnés d’insultes violentes et de menaces de mort, y compris d’origine ethnique », a déclaré Fatsah Ouguergouz.


« Rien de bon pour le Burundi »

Aucune délégation de Bujumbura n’a été envoyée à Genève. Juste son ambassadeur sur place dépêché sur les lieux pour représenter le Burundi. Le gouvernement dit ne rien attendre de bon de cette session du Conseil des droits de l’Homme. « Après analyse du premier rapport oral, nous constatons qu’il s’agit d’un prolongement du rapport de l’Einub, » a déclaré le ministre des Droits de l’Homme, Martin Nivyabandi la veille de la sortie de la fameuse commission. Selon lui, le gouvernement l’avait trouvé biaisé et politiquement orienté. Le gouvernement a d’ailleurs réfuté ce qu’il qualifie de contre-vérités contenues dans ces rapports et leur caractère partial. Raison de plus pour Bujumbura de croire que le rapport de ce jeudi est une copie de celui de l’EINUB.

Pour Bujumbura l’objectif est d’incriminer par tous les moyens les plus hautes autorités.
Le gouvernement a lancé des piques à l’Union européenne. Il l’a accusée d’avoir forcé la mise en place de la commission d’enquête actuelle contrairement aux usages du Conseil qui privilégie le consensus pour l’adoption des résolutions sur un pays. Et de marteler que la commission d’enquête n’a pas sa raison d’être. Elle n’apporterait pas de nouveaux éléments par rapport au rapport de l’EINUB. Pour le gouvernement, le Burundi reste disposé à coopérer avec tout organe de défense et de promotion des droits de l’Homme. A condition que le professionnalisme soit de rigueur. Et que les rapports respectent la souveraineté du pays. Telle est en substance la position de Bujumbura.

La Commission d’enquête sur le Burundi présentera son rapport final à la 36ème session de septembre 2017. Dans l’entre-temps, elle va poursuivre ses enquêtes. Et statuer si certaines violations constituent des crimes de droit international.


>>Réactions

Amnesty International : « L’absence complète de critiques ou d’opposition au gouvernement.»

Cette organisation internationale se félicite du deuxième rapport oral de la Commission d’enquête. Amnesty International indique que la jouissance du droit à la liberté d’expression au Burundi était menacée avec la crise en 2015. « Les événements récents soulignent l’absence complète de critiques ou d’opposition au gouvernement et à ses vues. »

Cnidh : « La situation sécuritaire s’est sensiblement améliorée. »

La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme au Burundi indique que malgré la peur, la situation sécuritaire s’est sensiblement améliorée. Le président de cette commission, Jean Baptiste Baribonekeza demande toutefois que le code de procédure pénale ne soit pas révisé. Pour éviter les perquisitions de nuit. Et de demander à tous, le respect de la souveraineté nationale.

L’Union européenne : « Mettre fin à l’état actuel d’impunité. »

Elle a déploré le refus des autorités burundaises de coopérer avec la Commission. « Nous tenons à exprimer notre profonde inquiétude quant aux informations concernant la poursuite de nombreuses violations des Droits de l’Homme au Burundi, » L’Union européenne condamne fermement toutes les incitations à la violence. Celles liées notamment à la violence sexuelle et celle fondée sur des critères ethniques, qui donnent l’impression d’une véritable « campagne de terreur ». « Nous appelons le gouvernement à désarmer tous les groupes armés illégitimes, et à mettre fin à l’état actuel d’impunité. »

L’ambassadeur du Burundi en Suisse : « Le caractère partial et tendancieux du rapport.»

L’émissaire du Burundi à Genève, Rénovât Tabu a indiqué que son gouvernement condamne ce qu’il appelle le caractère partial et tendancieux du rapport de la Commission Internationale d’enquête. Il a insisté sur la souveraineté de l’Etat Burundais. Et d’accuser l’UE d’avoir « financièrement asphyxié le peuple burundais et tenté de clouer le Burundi au pilori.»

Les Etats-Unis d’Amérique : « Permettre à la commission d’enquête de faire son travail.»

Les Etats-Unis ont de leur côté demandé au gouvernement burundais de permettre à la commission d’enquête de faire son travail. Ils appellent à la cessation des tueries, des cas de tortures et autres violations des droits de l’Homme.

La Tanzanie : « Le dialogue inclusif est la solution. »

Le représentant de la Tanzanie à cette session de Genève a fait remarquer que la solution de la crise que traverse le Burundi est le dialogue. Il a appelé à la poursuite du dialogue inclusif.

Forum des lecteurs d'Iwacu

23 réactions
  1. NGENDAKUMANA

    on n’ est peut pas dit la vérité d’une chose ou d’une situation que se soit politique , économique , sociale , culturelle et d’autres dans un abstrait c’est impossible ; seulement qu’on ignore souvent la pratique de la valeur que Dieu nous a donné de discerner le bon ou le mal . Pensez-vous que c’est facile de collecter des données fiable qui décrivent et qui donnent une vérité à une situation quelconque au moment où la population pour tout les cotes qui n’a pas fuir le pays n’ est pas consultée .Mes amis quel genre des témoignages !!!!!
    Laissez les mensonges , si tu vues connaitre tant de vérité pour la situation politique , sécuritaire et le droit de l’homme pour le Burundi vient pour visiter le Burundi , parce que c’est le seul moyen qui t’aidera mieux pour collecter les vrais données .

  2. Gihugu

    Yves ne perdez pas ton temps pour Fofo, elle est peu être parmi ce groupe qui serait payé pour justifier tout.Même l’injustifiable. Chaque commentaire de soutien au pouvoir serait payé selon certaines informations dont je dispose mais difficiles à verifier, par ceux qui prennent en otage le pays. Si tu veux la verité, demander même au Mugumyabanga lamda en discretion, son point de vue sur le sort du pays. Il vous dira la même chose que tu penses. D’abord Nkurunziza comme candidat au 3e mandat violant la constitution et Les Accords d’Arusha, qui l’a decidé? Une réunion de quelques généraux acquis à la cause du Président et puis on annonce dans la salle de congré, pour formaliser. Le moderateur annonce  » Son Excellence
    est candidat du CNDD FDD voulu par tous les Mugumyabanga ». Après l’avoir fait l’annonce sous l’oeil vigilant de personnes appretés pour scripter toute tentatives de  » Trouble fête » qui se hazarderait même à ne pas
    applaudir de 2 mains.Le moderateur pose l’Unique question  » Qui sont contre? « . Sur chaque rangée de la salle de conference, des getteurs apprettés pour identifier même une tentative de lever le petit doigt (pour regler son compte après). Vive la Democratie de chez nous. Et c’est annoncé que tous les Bagumyabanga ont soutenu la candidature de P.N, ceux qui oseront dire Non par la  » Fameuse lettre des frondeurs » seront pris à jamais pour des ennemis qui sont à la solde des  » tueurs de la démocratie » et des puissances occidentales. Les raisons pour laver les cerveaux des militants ne manquent pas. L’Occident a tué Rwagasore, Ndadaye….et ont financé le coup etat. Et c’est Parti pour se justifier pour toujours….On dira » Tous les rapports sont biaisés, impartials. »..Et pour causer la destabilisation du Burundi(Mon Dieu?????Pourquoi). Entre temps  » Les patriotes defenseurs de P.N » sont selon eux des  » Saints » toujours victimes, ils n’ont jamais été auteurs d’aucun crime. C’est pourquoi le monde devrait soutenir leur verité, leur CVR à eux, leur CNDI et Traiter d’ennemis voire même  » Terroristes  » ceux qui osent dire du mal de ces Saints. Ou qui osent se soucier du sort des Burundais qui subissent un mauvais sort. Fofo continue à te refugier derrière cet extremisme mais le Temps ne s’arrêtent pas. Tu pourras être rattrappée par le temps et la conscience collective.

  3. LANGA SOURCE

    L’impunité dont jouit le pouvoir DD est dû en grande partie à la solidarité négative des pays africains et en particulier l’EAC..Le cas illustratif est la désolation totale des africains qui font bloc derrière le pouvoir de Kinshasa qui tue,viole et dissimule des centaines de fosses communes dans le grand Kasai au centre de la RDC.
    Cette solidarité négative des dirigeants africains contre les peuples qu’ils sont censés défendre est désolant.Bravo au Président Eduardo Dos Santos d’Angola(voisin de la RDC) qui,lui est côté de l’ONU pour l’établissement d’une commission d’enquête internationale.
    Honte donc aux pouvoirs de l’EAC incapable d’entendre les cris de souffrance du peuple burundais.

  4. Oscar Ninteretse

    Il y aurait apparement une différente façon de défendre les droits de l’homme dans ce pauvre pays. Celle-ci est soutenue par cette communauté internationale. Où allons-nous?
    https://www.burundi-forum.link/article5609.html

  5. Oussama

    Ibintu bizogenda neza il faut kubiha umwanya gusa! Imikenyuro iriho!

  6. BUCUMI

    @Is
    Depuis bientôt 25 ans au burundi, ceux qui étaient contre le pouvoir ont toujours utilisé les moyens dont ils disposaient pour réclamer l’embargo sur différents produits, des sanctions contre ceux qui étaient au pouvoir,…L’arme utilisée aujourd’hui est de même nature. Donc Mr ou Mme Is, quelles propositions faîtes-vous pour que les Barundi jouent un jeu franc en politique entre eux sans devoir recourir à ces méthodes ? Je vous remercie par avance

  7. Fofo

    Cette fameuse enquête est totalement biaisée et purement impartiale car :
    1. Comment peut-elle constater « Un sentiment de peur profonde et généralisée », alors que les enquêteurs affirment n’avoir pas mis leurs pieds sur le sol burundais?
    2. Ils affirment avoir recueilli les quelques témoignages auprès des réfugiés dans les pays limitrophes. Or, la majorité des réfugiés sont ceux-là même qui avaient contesté le fameux 3ème mandat. Comment peut-on croire les témoignages d’une partie au conflit?
    3. Un rapport ne donne jamais des chiffres ni relater les faits. Je pense que l’objet de l’enquête devrait être l’évaluation de la situation par rapport du précédent rapport. Dans ce cas, le présent rapport devrait parler avec les chiffres à l’appui. Elle parlerait de la gravité de la situation par rapport à la situation précédente. Sinon, ce n’est que la propagation des rumeurs comme ceux habitués sur les réseaux sociaux.

    • Fofo

      Correction: purement « partiale »

    • Karabona

      Fofo,
      1. Votre première question trouve sa réponse dans votre seconde question, votre raisonnement est tautologique!
      2. « Ceux-là mêmes qui avaient contestés le 3ème mandat » ne sont pas une « partie au conflit » mais des citoyens burundais qui ont exprimé leur opinion et qui ont reçu des balles pour toutes réponse.
      3. On ne comprnd pas bien votre propos mais ce dernier rapport évalue bien la situation en regard du précdent et conclut que les « pires craintes sont confirmées »…

      • Fofo

        @Karabona,
        Je vais vous répondre point par point:
        1. Pas de tautologie plutôt la 1ère une hypothèse qui est confirmée par la 2nd question.
        2. Soyons objectifs! Je n’ai pas dit qu’ils ne sont pas burundais et je ne les refuse pas le droit de contester le 3ème mandat. Certes, certains policiers ont agit violemment envers eux, parfois injustement mais souvent en réponse au comportement inhumain qui caractérisé ces soi-disant manifestants. Bruler les bus de transport en commun, tuer qlq’1 parce qu’il est supposé imbonerakure, détruire les infrastructures publiques, empêcher les enfants d’aller à l’école jusqu’à les empêcher à passer les examens ou encore plus bruler les copies de ceux qui ont passé les examens, jeter des grenades sur les civiles innocents et autres actes inhumains, c’est cela que vous appelez DROIT ? S’il faut sauver le pays, nous devons condamner fermement tout ce qui s’adonne à tels actes quel qu’en soit son appartenance politique ou ethnique.
        3. J’ai lu ce rapport mais rien n’est claire et ne parle que dans la globalité. Imaginez un rapport qui parle que les morts sont entre 500 et 2000, entre 500 et 2000 où est la vérité? C’est une pure équation! Le rapport juste relate les faits et parle avec des chiffres à l’appui. Un tableau comparatif serait très utile pour démontre avec les faits et les chiffres la gravité de la situation. Sinon cela ne représente aucun caractère professionnel car un tel travail n’est différents des rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux.

        • Karabona

          Tout cela est simplement affrayant de mauvaise foi, je suis certain que vous n’y croyez pas vous mêmes mais j’imagine que c’est votre gagne pain que de rabacher toujours le même discours officiel: leur comportement inhumain?? – moi aussi j’aurais empêché mes enfants d’aller à l’école de peur qu’ils n’écopent d’une balle policière – quant à la destruction de biens publics et d’un bus, je veux faire deux remarques: premièrement cela ne vaut pas la peine de mort, secundo, je ne suis pas certain que les policiers n’ont pas détruit plus de biens publics et privés que les manifestants – quant à l’assassinat dont vous parlez, que son auteur soit traduit en justice – enfin, pour les grenades, il n’ y a pas le moindre élément pour attribuer ces actes aux manifestants – cherchez plutôt qui avait intérêt à ces actes…

    • Terimbere

      Tu ne peux pas refuser à un enquêteur l’accès à la scène du crime et revenir toi-même plus tard douter de ses résultats sur base qu’il n’y a jamais mis les pieds.
      Les enquêteurs utilisent plusieurs méthodes pour accomplir leurs investigations et tu croyais avoir entravé leur travail en les empêchant de venir.
      Mais au fait, qui te dit que leurs agents n’ont pas effectué de visites, ou sont même basés là?

  8. Ayahu Jean Pierre

    « Aucune délégation de Bujumbura n’a été envoyée à Genève ». Pour y faire quoi puisque tout est biaisé:
    1. De la légitimité des enquêteurs eux-même. Le rapport qui est à l’origine de leur mandat a été voté ainsi: sur 47 pays membres du conseil, 19 pays ont voté oui. 7 ont voté non. 21 se sont abstenus. S’abstenir veut tout dire! Il n y a pas eu de majorité mais puisqu’il fallait à tout prix passer à l’action, l’objet a été validé..
    2. Du champ des enquêtes. Il n y a pas besoin de se rendre dans Mahama au Rwanda pour entendre dire que Bujumbura est méchant…
    3. Des autres sources d’informations: FOCODE Asbl, ACAT Asbl, FORSC Asbl, MAGGYLAND SA (alias Maison Sharom)

  9. Karundi

    Les Etats-Unis d’Amérique : « Permettre à la commission d’enquête de faire son travail.»
    Je salue le pays de l’Oncle Sam qui sait très bien que la Commission n’a pas fait son travail. Il faut cette fameuse commission fasse alors son travail et non celui d’autrui à savoir le travail des is-Ndumuja

  10. BUCUMI

    Un langage de sourds : tout va mal pour les uns tout va bien pour les autres.
    La population est heureuse de la situation au Burundi : asphyxiée économiquement, terre qui ne nourrit plus correctement son homme, … Mais pour le pouvoir tout va très bien, circulez il n’y a rien à voir.
    Prolétaires Barundi, levez-vous !

    • ls

      BUCUMI : Hors Sujet! Vous parlez d’économie alors que les autres parlent de tortures, disparition….
      Bujumbura dit que tout va bien sur les sujets traités à Genève.

      Sinon pour le reste, vous devriez savoir qui a asphyxié économiquement le pays de même celui qui l’a réclamé à cor et à cris et ne pas chercher le coupable là où il n’est pas.

      • Yves

        @Is : vous inversez (volontairement) causes et conséquences. C’est bien parce que le pouvoir au Burundi a décidé de passer en force, a réduit la liberté d’expression politique à peau de chagrin et a usé de la force systématique contre toute fome d’opposition que les partenaires internationaux ont arrêté leur aide. Et non l’inverse! Il aurait suffi que le Cndd présente un autre candidat et RIEN de tout ceci ne se serait jamais passé. Là est la cause, et nulle part ailleurs. Mais vous le savez pertinnement bien. D’ailleurs, on sent que votre propagande s’essoufle… People are not blind, nor they are dumb

        • Uwayo Béata

          @Yves
          Il aurait suffit que le CNDD présente un autre candidat et rien de tout cela ne serait jamais arrivé, de quel droit les gens se donnent ou toi de décider qui sera candidat d’un autre parti politique?
          Kirazira kikaziririzwa gutanga amategeko mu rugo gw’uwundi,twarabahinyuye!!!!!!!

          • Yves

            @Uwayo : ce n’est ni vous, ni moi, ni personne qui aurait dû inciter le Cndd a choisir un autre cheval, mais le bon sens (cette notion qui vous semble totalement étrangère…) : mauvaise gouvernance lors des deux premiers mandats, corruption endémique sur la même période, impossibilité consitutionnelle de briguer un troisième mandat, rupture avec les accords d’Arusha, avec pour conséquence de braquer les partenaires de développement, etc. Au demeurant, je ne suis pas le seul à le penser, ce fut le cas de nombreux anciens cadres du parti qui ont tenu le même discours.

            Je vous renvoie à votre question, mais je vais me permettre de la reformuler : de quel droit certains radicaux prennent-ils en otage leur population pour satisfaire leurs seules ambitions personnelles de pouvoir et de luxure ?

        • Fofo

          @Yves,
          …..l aurait suffi que le Cndd présente un autre candidat et RIEN de tout ceci ne se serait jamais passé.!!! Ça fait rire… Certains occidentaux nous ne prennent pour des gens incapables de voir et comprendre. Si vous dites que les sanctions ont été prises à cause de ce fameux 3èmme mandat, pourquoi les mêmes sanctions n’ont-elles pas été prises pour Denis Sassou-Nguesso et Kagame pourtant ont même modifié la constitution pour se maintenir éternellement au pouvoir???? Et s’il fallait considérer la violation de droit « dit de l’homme », je pense que Mr Kagame est champion dans ce domaine et Mr Denis Sassou-Nguesso est très connu dans la répression de ses opposants! Je verrai ce que vous ferez pour Kinshasa!!! Il faut que nos gouvernements renoncent à comportement de mendicité et qu’ils sachent que l’Occident n’agit que sur l’intérêt. C’est eux-même qui nous le dit que « Pas d’intérêt, pas d’action » et les anglais disent « There is no free lunch ». Fin ce citation! C’est pourquoi, toute coopération doit être basée sur le principe de complémentarité et non pas sur ce mensonge longtemps vendu à l’Afrique que l’on appelait « Aide ». Je l’ai toujours dit, je le répète et le répéterai jusqu’à nos compatriotes le comprennent, nous devons acceptez que l’Occident a des produits indispensables que nous avons besoins, qu’il a de l’Expertise et l’équippement nécessaire pour développer plusieurs domaine en Afrique et mais nous devons savoir qu’on aussi le terrain quasi vierge sur lequel leur expertise et équipement peuvent être revalorisés, du marché pour leurs produits et des matières premières indispensables pour leur industrie. Voilà ce qui peut équilibre nos relations, des relations construites sur le respect et l’intérêt mutuel.

          • Yves

            @Fofo : libre à vous de faire l’apologie de la médiocrité et de vous voiler la face sur la responsabilité écrasante d’un seul homme, ivre de pouvoir, sur le tragique destin du Burundi aujourd’hui. Pour ma part, je me refuse à applaudir une erreur de jugement sous prétexte que d’autres commettraient la même. C’est la porte ouverte à toutes les justifications et à tous les abus. Voyez où cela mène le Burundi aujourd’hui. Si votre voisin que vous admirez décide de sauter par la fenêtre, ferez-vous de même ? Non, bien entendu.

          • Fofo

            @Yves,
            Si tu es juste, tu aurais reconnu la partialité de l’UE pour avoir dévoiler aux yeux du monde deux poids et deux mesures vis-à-vis des dirigeants africains.

          • Fofo

            @Yves,
            Si tu es juste, tu aurais reconnu la partialité de l’UE pour avoir dévoiler aux yeux du monde deux poids et deux mesures vis-à-vis des dirigeants africains.

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