Il s’observe une carence des préservatifs « Class » commercialisés en mairie de Bujumbura. Dans certaines boutiques et pharmacies, ils sont introuvables et les usagers craignent des infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA.
M. G, habitant de la zone Bwiza, dit qu’il cherche les préservatifs Class depuis plusieurs jours : « Trouver un préservatif class est devenu difficile. Même quand on en trouve, une seule pièce s’achète à 1000 BIF».
Pour Ndikuriyo Eloge, tenant une boutique sur la 2ème avenue de la même zone, les préservatifs manquent depuis deux mois. « Depuis mai, mon fournisseur régulier n’est pas revenu. Les clients qui les achetaient ici, viennent et rentrent bredouille». Avec une clientèle impressionnante de 10 à 15 personnes par jour, Ndikuriyo craignent cette pénurie ne mette en danger la santé de la population.
Même son de cloche chez N.K, commerçant sur la 3ème avenue. Il explique que même ceux qui en ont, ils commencent à spéculer sur le prix. «En temps normal, une seule pièce est vendue à 300 BIF. Pour le moment, son prix varie entre 800 et 1000 BIF».
Même situation à la pharmacie «YEZU NI INYISHU » sur la 3ème avenue. Ce vendredi, il ne restait qu’une seule boîte de 30 pièces. Le tenant de cette pharmacie raconte que les préservatifs étaient introuvables chez les grossistes depuis début mai. Néanmoins, il dit ignorer ce qui a causé cette situation.
Jean Bosco Girukwishaka, porte-parole du ministère de la Santé, assure que les préservatifs sont disponibles en quantité suffisante. Il demande à ceux qui en ont besoin de s’en procurer gratuitement aux centres de santé.
Quant aux préservatifs commercialisés, il n’y va pas par quatre chemins : « C’est une question de commerce, peut-être que les grossistes en pharmacie ne les ont pas rendu disponibles pour que les détaillants s’en approvisionnent».