Ce mardi 5 février vers 6 heures du matin, un motard et son client sont renversés. Un policier qui assurait la garde à la barrière située tout près du pont Ntahangwa sur la Chaussée du Peuple Murundi vient de tirer sur une corde servant de barrière pour les stopper.
<doc6972|left>"Le conducteur de la moto, habitué à de telles pratiques, l’a évitée de justesse mais son client a failli avoir la gorge trachée, il est tombé. Quand il a été évacué, il était entre la vie et la mort. Les soins intensifs reçus n’ont été d’aucun secours", raconte un motard qui a assisté à la scène.
La nouvelle s’est très vite propagée et au bout de quelques minutes, plusieurs motards convergeaient vers l’endroit, fous de rages. Sentant la menace, les policiers postés à cette barrière protègent leur camarade en l’évacuant à bord du véhicule dépêché pour ramener le blessé vers l’Hôpital Prince Régent Charles.
Et les motards ne désarment pas : ils suivent ce véhicule et se rassemblent devant cet hôpital, alors que d’autres, très remontés contre la police, s’attroupent devant la PSR (Police spéciale de roulage) pour réclamer justice, à cor et à cri : "C’est une bavure et le policier responsable de cet incident malheureux doit être sévèrement sanctionné", lancent-ils.
Savent-ils que la circulation entre 18 heures et 6 heures du matin pour les taxi-motos est interdite ? "Oui", indiquent-ils, "mais les autorités de la mairie ont aussi interdit d’arrêter les contrevenants à l’aide d’une corde à cause justement des risques de mort. C’est un geste criminel", s’insurgent ces motards, décidés à manifester leur colère "jusqu’à la présidence de la République pour que de telles pratiques cessent."