Dans le centre-ville de la mairie de Bujumbura, quelques poubelles publiques sont débordées de déchets périssables et non périssables. La population exerçant leurs activités à côté de ces poubelles s’inquiète des odeurs suffocantes qu’elles dégagent.
Il est 10 heures et demie, ce 15 juillet. Des poubelles installées au centre-ville sont débordées et en mauvais état. Sur le parking des bus desservant le sud de la mairie de Bujumbura, une poubelle publique sur place est débordée de déchets.
Autour de cette poubelle publique s’est formé un dépotoir improvisé. Des bouteilles d’eau en plastique, des résidus des fruits, des papiers et d’autres déchets dégradables et non dégradables, soit des ordures de tout genre sont répandues. Les mouches pullulent partout. Les bus sont garés à moins d’un mètre.
Un rabatteur rencontré sur place fume sa cigarette sans souci. Il s’indigne de la présence de ces déchets. « Cela fait quelques jours qu’ils ne viennent pas vider la poubelle. Ça commence à dégager des odeurs nauséabondes ».
Lorsque les gens amènent les déchets, ajoute-t-il, et trouvent que la poubelle est pleine, ils les mettent à côté. Il se dit inquiet : « La présence de ces déchets peut causer des maladies de mains sales ».
Une autre poubelle publique installée derrière la Banque commerciale de Bujumbura, BCB est également débordée. Un sac plein d’ordures a été déposé à côté. De l’autre côté non loin de la poubelle, les vendeuses de fruits et les clients discutent les prix. Une vendeuse mange une orange sans souci.
Un jeune homme qui vend des services de transfert de monnaie numérique Lumicash/Ecocash est assis face-à-face avec la poubelle.
« Il y a des déchets qui ne devraient pas être jetés dans cette poubelle. Mais des gens amènent des sacs pleins de ces déchets le soir pour les déposer ici, d’où ces débordements», déplore-t-il. Il indique qu’il lui arrive de se sentir mal à l’aise à cause de ces ordures.
Rénovat Sindayihebura, administrateur de la commune urbaine de Mukaza reconnaît cette situation. Il explique qu’il y a un manque criant de véhicules qui devraient transporter ces déchets vers les dépotoirs. « On a que deux véhicules pour toute la commune. Avec toutes ces ordures recueillies dans les rues et les poubelles, c’est un casse-tête », regrette-t-il. Il précise que normalement les véhicules passent pour collecter ces déchets une fois la journée vers 1oh.