Les chauffeurs des bus privés se lamentent à cause des ordures qui s’amassent près de leurs parkings. Ils exigent que les frais qu’ils versent à la Mairie pour l’exploitation des parkings servent à l’assainissement de ses lieux devenus totalement immondes.
Des odeurs d’urine et de matière fécale, nauséabondes, infestent les lieux. Des mouches grouillent comme un essaim d’abeilles. Une montagne d’ordures tout près d’un restaurant s’observe à côté des parkings se trouvant au bord de la route pavée, pas loin de l’église Saint-Michel. « Passer toute une journée près de cette saleté devient insupportable. On suffoque», se plaint S.B, un des conducteurs de bus. Il précise que cet endroit est devenu une sorte de ‘’latrines publiques à ciel ouvert’’ pour certains et une poubelle pour d’autres. Pour N.D, un autre chauffeur, cette saleté risque d’avoir des répercussions sur la santé des conducteurs qui y stationnent tous les jours : « Notre état de santé est en danger.» s’inquiète-t-il. Le même cas s’observe au parking situé au quartier asiatique près du Ciné Caméo. Les immondices font aussi l’objet d’inquiétudes des chauffeurs de bus : « Les responsables devraient réagir pour trouver une solution face à ce problème.» réclame G.J, un d’entre eux.
Personne ne veut assumer
Pour Lyse Kezimana, chef du département Transport à la mairie de Bujumbura, la question de salubrité dans les parkings des bus de Bujumbura concerne l’Association des transporteurs du Burundi (ATRABU) « à travers le contrat signé entre cette dernière et la mairie. » De son côté, le président de l’ATRABU, Deo Ntakarutimana, affirme que la responsabilité incombe à tout le monde : la mairie, les conducteurs qui stationnent sur ces parkings, les vendeurs qui y exercent leur petit commerce. Tout ce monde doit réagir : « Nous effectuons, tous les samedi matin, des travaux communautaires dans ces lieux. Mais, nous sommes dépassés par l’inconscience des personnes qui y jettent toujours des ordures et y font leurs besoins. » Avec son pouvoir qu’il juge limité, l’ATRABU appelle à la collaboration et interpelle surtout la mairie de sanctionner toute personne attrapée en train de salir les lieux.