Les autorités misent sur la récente réglementation de la solidarité locale pour mettre un terme au phénomène de la mendicité. «Avec la solidarité locale, plus question de voir dans les villes des gens en train de mendier», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye, ce mardi 24 juillet lors d’une conférence de presse co-animée avec son collègue en charge de la Solidarité.
L’administration locale et les agents de sécurité sont appelés à s’investir «dans l’éradication de la mendicité et de la délinquance». Les communes doivent faire pression sur les fainéants. Celui qui a la force de travailler, la commune lui créera du travail : «En échange, il aura ce dont il a besoin».
Le ministre Barandagiye envisage un encadrement à l’intention des agents de l’administration locale.
Cela pour qu’ils puissent créer du travail. Chacun bénéficiera d’un traitement qui lui faut : «Des fainéants, des personnes en situation d’handicap et les vulnérables, chacun aura son compte». Il tient tout de même à souligner que la paresse n’est pas synonyme de la vulnérabilité.
Pour que des communes puissent s’acquitter de cette mission, le ministre en charge de l’administration confie que le Burundi tend vers la décentralisation effective : «Nous nous acheminons petit à petit vers des gouvernements locaux».
Les communes sont considérées comme tels ailleurs. Elles peuvent subvenir aux besoins de ses habitants. Avec la réglementation, toutes les questions seront traitées localement : «Un vulnérable dans une commune ne doit pas venir à Bujumbura pour chercher le ministre». Des préoccupations trouveront des réponses au niveau local avec l’appui des ressortissants de la commune.
Pour rappel, avec cette réglementation de la solidarité, les Burundais sont appelés à venir en aide aux personnes vulnérables. Le gouvernement veut que «ceux qui ont plus puisse contribuer à subvenir aux besoins de ceux n’en ont pas, aux besoins des vulnérables», a souligné le ministre.
Le ministre de l’Intérieur parle de la nécessité de revenir sur les valeurs traditionnelles d’entraide sociale. Ces dernières ont toujours caractérisé les Burundais. Et d’ajouter que c’est une façon de susciter un sursaut de la formation patriotique.
La solidarité impliquera l’amélioration de l’administration au niveau locale.