Dans le marché communément appelé ’’Kwa Siyoni’’, plusieurs magasins n’ont pas ouvert ce lundi 9 octobre 2023. Les commerçants s’indignent et fustigent les prix de location des stands et magasins dernièrement revus à la hausse.
A l’intérieur du marché Bujumbura City Market, dit « Kwa Siyoni », une scène inhabituelle, avec des stands fermés, avec peu de mouvement des clients, chacun se demande si c’est un jour ouvrable ou férié. Plusieurs magasins sont fermés au cadenas.
Un jeune homme, bien habillé, visiblement pensif, est assis sur un tabouret devant un stand fermé à quelques mètres de l’entrée principale du marché. « Nous travaillons à perte. Avant je payais pour mon stand un loyer de 177 000 BIF mais maintenant je dois débourser plus du double, 354 000 BIF. Je ne peux pas trouver tout cet argent, cette hausse est exagérée », se désole-t-il.
Ce jeune commerçant, tout comme ses collègues, se sont convenus de faire la grève jusqu’à ce que les frais de location des stands et magasin soient revus à la baisse : « Ceux qui ont ouvert ne sont pas solidaires, peut-être qu’ils travaillent pour ceux qui nous font payer cher. La consigne pour la grève a été donnée, d’ailleurs tout le monde est conscient de cette situation intenable ».
Une commerçante assise dans un magasin ouvert affirme ne pas savoir ce qui se passe :« S’il y a grève, personne ne nous a rien dit. Moi je suis venue travailler comme d’habitude et j’ai ouvert. Je dois payer beaucoup d’argent pour ce stand, donc il faut que je travaille pour avoir la somme exigée », explique-t-elle.
Non loin de là, deux femmes sont assises devant un stand vide, elles discutent : « Je suis venue travailler comme d’habitude et j’ai été surprise de voir que les autres n’ont pas ouvert leurs échoppes, la consigne d’une grève m’est parvenue ce matin ».
Une autre commerçante assise à côté d’elles avoue ne pas parvenir à payer la location de son magasin qui est passée de 700 000 BIF à 1 300 000 BIF. « C’est une grosse somme que je ne peux pas avoir chaque mois, même avant c’était difficile, mais maintenant, si rien n’est fait pour nous faciliter la vie, fermer reste notre seule option », regrette-t-elle.
Le chef commissaire du marché n’est pas resté longtemps dans son bureau, il avait décidé de faire le guet : « Aujourd’hui, je travaille sur terrain, je surveille les grévistes et ceux qui travaillent. Je suis là pour intervenir au cas où les grévistes tenteraient d’empêcher les autres de travailler ».
Rappelons que c’est au début du mois d’août de cette année que la direction de ce marché dit Bujumbura City Market avait décidé de revoir à la hausse le loyer des différents stands et magasins. La mesure n’a pas été bien accueillie par les commerçants.
La directrice administrative de ce marché, Carine Kamikazi avait expliqué que cette hausse a été dictée par les prix des produits et services qui ont pris l’ascenseur ainsi que les taxes et impôts que le marché doit payer conformément à la loi budgétaire, exercice 2022-2023.
Un bail est ce contrat d’une durée déterminée (mensuel, aux 3 mois, au 6 mois, 1 an). généralement ne dépassant pas un an, qui contient les clauses et conditions (montant, durée, services inclus : entretien, électricité à la charge du locataire ou du locateur, etc.). Pendant la durée du bail, les conditions ne peuvent en aucun cas être changées.
Il faut attendre la date d’expiration pour changer les clauses et les conditions, et il doit y avoir des limites à l’augmentation du montant du loyer. Par exemple, si la loi détermine que l’augmentation ne doit pas dépasser 5% pour une région donnée (ville), tous les locateurs et les locataires doivent négocier des conditions dans les limites déterminées par la loi.
Il devrait y avoir une loi qui protège les locataires (mais aussi les locateurs) contre des abus.
@Ndayiragije
1. Vous ecrivez: « Leta nibe mvyeyi hose .il a droit de s ingérer partout. »
2. Mon commentaire
Je crois que le marche de Ruvumera est public et appartient a l’Etat/ Mairie de Bujumbura, alors que BCM est prive, donc les deux marches ne peuvent pas etre geres de la meme facon. Il faudrait voir s’il y aurait des Lois sur les loyers des stands.
Si non, BCM pourrait profiter du fait que l’ancien marche central n’a toujours pas etre reconstruct et il pourrait augmenter ses loyers.
« If a firm is pricing its product based on whatever the market will bear, it means that the firm is charging as high a price as the consumers would be ready to pay. »
source: Charge what the market will bear.
Bonjour,
un marché est un lieu public,une journée de grève constitue une perte importante pour l’économie nationale.
Malgré que je suis contre la grève,je ne blâme pas les commerçants désespérés à cause de la crise économique.
J’implore le gouvernement burundais d’intervenir par la mise en place d’une politique commerciale qui protège les acteurs économiques et l’économie en générale.
Celui qui disait que trop d’impôt tue l impôt n’a pas menti.il faut Qu il ait surveillance .est ce que même si les xts et services ont vue à la hausse ,il y a un niveau qu ils ont atteint.mais BCM a exagéré . pourquoi à Ruvumera il yavait un commission qui a été chargé de réguler et jouer rôle d’ intermédiaire entre commerçant et état .pourquoi cette même commission ne fait pas de même .!!!! Leta nibe mvyeyi hose .il a droit de s ingérer partout.
Ce qui se passe, comme partout dans l’économie Burundaise, c’est l’inflation qui est presque de l’hyper-inflation. Trop de billets en circulation pour une quantité bien limitée de produis/services. Chacun essaye leur mieux pour passer le prix à ses clients, jusqu’au point de rupture, destruction d’économie . Ce ne pas naturel de vendre ces produits/services à la perte. Ceux qui sont dans l’obligation de s’approvisionner des produits importés en soufrent premiers comme le pays n’a plus de devises. Ex, ces propriétaires des bus qui se retrouvent obligés de retirer leur produits/services du marché, etc…
@ Zala Nduwimana, il est difficile de demander à l’arsoniste de venir éteindre le feu. Afin vous pouvez toujours essayer.