Ce festival initié par la troupe Lampyre promet de bouleverser quelques-unes des habitudes des gens. C’est le théâtre qui ira vers le public. Une annonce faite ce jeudi 29 mars par Freddy Sabimbona, son directeur artistique.
Il fallait y penser : les pièces se joueront, non pas dans des salles habituelles mais dans certains lieux de rencontre conviviale. «Ce n’est pas le public qui ira au théâtre mais le contraire comme ’’Chez Gérard’’ dans un bar. Le lever de rideau de cette 3ème édition est prévu pour le 12 avril.
Pour Freddy Sabimbona, initiateur de ce festival, l’objectif de Buja Sans Tabou, c’est libérer la parole, ce n’est pas donner des leçons mais amener le spectateur à réfléchir.
Notre rôle, explique-t-il, est comme un vecteur de sociabilité et de cohésion entre les gens. «Notre but n’est pas de dire aux gens comment penser, ça c’est bien, ça c’est mauvais, on est là pour dire aux gens qu’il faut penser, que c’est important de penser, briser le tabou pur susciter un débat».
Selon lui, l’objectif n’est pas de choquer, de provoquer mais créer un espace de discussion. «Il faut que la parole puisse avoir son importance dans notre société. Après les gens peuvent aimer ou détester le spectacle».
Pour le directeur artistique, ce qui est primordial, c’est d’en parler, ne pas rester à la surface mais aller en profondeur, mettre le doigt là où ça peut faire mal. «Le but n’est pas de faire mal mais d’amener les gens à discuter, à échanger, dire je suis d’accord ou je suis contre».
Des acteurs et artistes venus de France, du Rwanda, du Burkina-Faso, de la RDC, de la Belgique et bien sûr du Burundi avec 4 compagnies nationales, promettent de faire vivre des moments inoubliables au public. 11 représentations sont au programme de même qu’un concert, un spectacle de danse contemporaine et une formation sur la scénographie.