11,2 millions de BIF. Tel est le montant d’arriérés que réclament sept enseignants de l’Ecole fondamentale Kazoza Iwacu School en grève depuis lundi 17 juin. C’est sur la colline Ruhagarika en commune Buganda de la province Cibitoke.
Ces arriérés remontent, selon Thaddée Nkurunziza, l’un d’eux, à 2012, quand Kazoza Iwacu School ouvre ses portes. Ils prestaient mais l’établissement ne leur donnait pas la totalité des salaires. Il assure qu’ils n’ont jamais cessé de dénoncer une injustice. «Il n’y a pas d’employé qui ne soit rémunéré après ses prestations».
Depuis, ils transmettront sans cesse des correspondances au représentant de l’école pour la réclamation. En contrepartie, des promesses qui ne seront jamais tenues.
Le 15 avril dernier, ces enseignants ont entamé un mouvement de grève. Un dialogue est engagé sous la médiation du directeur provincial de l’enseignement à Cibitoke. Ils parviennent à des clauses et les grévistes retournent au travail.
Deux mois plus tard, aucune suite aux conclusions d’avril. Ainsi, leur mouvement de grève reprend le 17 juin. En réaction, la représentation va suspendre ces grévistes de leur fonction pour un mois. Et aussitôt d’autres les remplacent provisoirement pour faire passer les examens du 3ème trimestre en cours.
«Une injustice de trop de la part du directeur», se plaint M. Nkurunziza. Et Yves Ndayishimiye, un autre enseignant, d’ajouter : «Nous nous considérons toujours comme des employés de cette école. C’est notre droit d’observer un mouvement de grève, la sanction n’aurait pas raison d’être».
Néanmoins, le retour au travail n’est plus un souci : « Il faut que nos rémunérations soient débloquées, c’est tout, nous allons rentrer chez nous».
La direction appelle à plus de patience et de retenue
Côté direction, Ananias Sinzinkayo, directeur de cet établissement, appelle les enseignants à faire preuve de patience. Ils réclament leurs dus d’une façon inadéquate.
Par exemple, lâche-t-il, ils viennent de violer les clauses d’avril. «Le délai de mise en application desdites clauses n’avait pas encore expiré». D’où la coordination a pris la mesure de les suspendre pour un mois.
D’après lui, les enseignants demandent des frais auxquels ils n’ont pas droit. M. Sinzinkayo parle des arriérés de près de 900 mille BIF, uniquement pour les mois d’avril et de mai. Ces 7 enseignants perçoivent régulièrement leurs salaires, sauf que ceux-ci ne sont pas toujours dans leur entièreté.
Et aussitôt de souligner que les grévistes ne peuvent pas être rémunérés pour les jours pendant lesquels ils étaient en grève.
Près de 200 élèves suivent leurs études à l’Ecofo Kazoza Iwacu School et celle-ci compte 11 enseignants.