Mercredi 25 décembre 2024

Économie

Budget 2014 : l’Olucome conteste la revue à la hausse des taxes et impôts

Demande d’annulation de l’Olucome de certains articles du projet de loi du budget général révisé de la République du Burundi pour l’exercice 2014. Pour le gouvernement, le déficit budgétaire est de 44 milliards de Fbu. Les contribuables vont devoir le combler. 

Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome lors de la conférence de presse ©Iwacu
Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome lors de la conférence de presse ©Iwacu

« Nous voulons sensibiliser les parlementaires qui sont en train d’analyser le projet de loi à ne pas le voter comme tel », déclare Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, pendant la conférence de presse qu’il a tenue ce 21 juillet. Selon lui, c’est enfoncer davantage le pauvre contribuable dans la misère. « Nous demandons le retrait inconditionnel entre autres des articles 41, 42, 44… »
L’article 42 revoit à la hausse les taxes sur les achats locaux effectués par des contribuables auprès des fabricants des produits suivants. 1% sur le sucre, les produits de la Brarudi et de la Burundi Brewery Compagny : 1% pour la Primus et la Primus Nyongera ; 0,66% pour l’Amstel 65 cl ; 0,42% pour la Bock 65 cl, les limonades et l’eau minérale ; 0,21% pour la Bock 33 cl et 0,33% pour l’Amstel 33 cl. La liste continue : 0,85% pour la farine ; 0,74% les huiles produites localement, les cigarettes achetées chez les fabricants locaux, les tissus, le carburant les lubrifiants, l’abattage des vaches, le café, etc.

Les charges du budget général révisé de l’Etat pour l’exercice 2014 sont 1442,6 milliards Bif contre 1 441, 4 initialement prévues, soit une augmentation de 2,2%.

L’austérité, la politique du charroi zéro, du bla bla !

Le gouvernement a longtemps prôné la politique du charroi zéro et l’austérité dans les dépenses de fonctionnement mais c’est un leurre, selon le président de l’Olucome. « Est-ce logique qu’à chaque descente du président de la République, à l’intérieur du pays, il soit accompagné de dix voitures », s’interroge-t-il. Quant à l’austérité, poursuit-il, il est incompréhensible que l’argent alloué à la présidence de la République ait été revue à la hausse de plus de 9 milliards BIF, soit plus de 29 milliards de Fbu. « En 2005, cette somme y allouée ne dépassait pas les 6 milliards. » M. Rufyiri propose une vraie austérité et l’imposition d’une taxe sur la fortune. « Sinon, j’invite toute la population à se réveiller et à quitter l’état de lèche bottes pour dire non à ceux qui volent l’argent du contribuable », conclut-il.

Forum des lecteurs d'Iwacu

17 réactions
  1. Irambona

    Ce n’est pas logique que le Président de la République soit accompagné par dix voitures lorsqu’il se rend à l’intérieur du pays! Ah bon.. Dis-nous plutôt ce qui serait logique pour toi afin qu’on en tienne compte. Toujours critiquer, critiquer, et encore critiquer! Mais, il faut aussi proposer des solutions, c’est aussi le rôle de la société civile, au lieu de toujours critiquer!

    • Bampere Léonce

      @Irambona: Je pense que tu as un sérieux problème de compréhension. la solution se trouve meme dans la critique; càd que le président devrait avoir 3 jeeps pour l’intendance et 2 camionnettes pour sa sécurité comme tous les autres chefs d’Etat qui dirigent des pays en pleine et grave crise économique.

      • Irambona

        Compréhension ou pas ça te regarde, je dirai plutôt que c’est un problème de qui a ou qui n’a pas raison. Au moins toi tu donne une orientation c’est ça qu’on voulait en fait, même si ça reste toujours une opinion! Par contre je ne sais pas à quels pays tu fais allusion quand tu fais la comparaison aux autres « pays en pleine et grave crise économique », peut être que tu oublies, si tu ne le fais pas sciemment, le passé de notre pays d’ailleurs qui nous poursuit toujours. Au cas ou tu ne le savais pas, la sécurité d’un Président est primordiale dans un pays caractérisé par une instabilité politique et sécuritaire, le Burundi et le Rwanda en sont déjà témoins respectivement en 1993 et 1994.

  2. Burundi BUhire

    hahaha, si je comprends bien, il faut doter de la presidence un grand budget quoi qu’il arrive car la campagne pourra puiser dedans n’est ce pas? Et le charroi de Nkurunziza passera meme de 10 a 50 …

  3. vios

    Ayo makori muzoyatanga murabesha hama birya bizu bibandanye vyubakwa erega aba mercenaires badutwara ntaco bibabwiye inzara barayibagiwe,ariko rero nitwe twabatoye reka badukomeshe,amakosa ni gwacu nukubikorera mpaka badushikaneyo, baze basigare ari bonyene.
    Abo banyagihugu muvuga ngo baragowe ubukene burabarembeje kuri ibi bigabo vyibi DD ntaco bibabwiye ni zirye zose nizinyegeje mu magi nukuzirotsa.

    Ciao

  4. kimeneke

    Mr Rufyiri reka igihugu caraguye mumwobo warufuku sinumva ico washa wokora naba dd

  5. Aca Wongo

    Ayuhu ,

    Tu ne vois que jusqu au bout de ton nez parce que quand tu dis que l augmentation de l impot et des taxe ne concerne en rien celui qui est engagé dans la lutte contre la CORRUPTION , c est vraiment oublier que l étau se resserrera davantage sur le contribuable qui se verra tenté de tomber bas au point de demander igiturire dans ses services qu il aura à rendre pour que à son tour il puisse combler le déficite engendré par cette hausse , tout ceci dans le seul but de satisfaire ses besoins comme l Etat veut le faire la plupart n auront qu à lui emboiter le pas .

  6. KAGISYE Nathanael

    Mon message va a l’endroit de la PARCEM et d’autres chercheurs(économistes, statisticiens…).
    Je ne veux pas dire ici que leurs études ne sont pas pertinentes mais une étude faite(même sur un exercice budgétaire) de l’input et l’output en fonction des catégories socioprofessionnelles permettrait affermir la façon de mener les revendications sociales sur des bases concrètes. Tant que de telles études ne sont pas menées et mises a la connaissance du citoyen, la justice sociales ne sera qu’illusion.

  7. Jean-Pierre Ayuhu

    Dit M. Rufyiri,
    A la base, vous vous dites de l’OLUCOME, et vous dites mener un combat contre la corruption…En qoui l’augmentation des taxes constitue-il une autre forme de corruption? Il faudra, à un moment donné, révéler votre engagement en tant qu’opposant au gouvernement et dans ce cas, assumer toutes les conséquences inhérentes à ce genre de position. Ceci est valable pour vous Rufyiri de l’OLUCOME, mais l’est aussi pour vos amis de la société civile car l’on ne sait plus en quoi le travail de la société civile consiste….
    On sait maintenant que les partis d’opposition formellement déclarées présenteront un seul candidat aux présidentiels de 2015…Et vous qui sera votre candidat? Pacifique? Pierre Mandela Mbonimpa?
    Il faut dans tous les cas clarifier votre position sinon, ça ne va plus…

    • KAGISYE Nathanael

      Faut cacher au moins ta face partisane.

    • Nzobandoa

      Jean-Pierre Ayuhu,

      Ici l’on parle des taxes et impôts fixés pour empirer la situation économique des burundais et toi tu parles des élections.

      Et bien oui entant que président de l’OLUCOME il a le droit et le devoir d’ailleurs de s’insurger contre cette hausse des taxes et impôts car mise à part la violation des droits de l’homme et l’arrogance grandissante des dirigeants face à la communauté internationale, cette hausse est effectivement due au mécontentement des bailleurs suite à la mauvaise gouvernance, à la corruption généralisée, la mauvaises gestions des fonds de l’Etat voire tout simplement une dilapidation des aides par nos très chers dirigeants et c’est la population qui se retrouve à payer les pots cassés et c’est ce qui est révoltant et ça m’étonnerait même que l’électorat DD soit ravi par cette hausse.

      Ntaco umumaramarirako en nous amenant un faux débat azotora uwo ashaka nkuko nawe uzotora uwo ushaka

    • Lugz

      JEAN PIERRE, Les grandes sources du financement du budjet de l’Etat Burundaise
      -Recettes ( à Travers les taxes et aides internationales)
      -Diminution des depenses
      CONCERNANT LES RECETTES:
      1)Depuis les sources officielles l aide international a été diminue aussitot que le Burundi ne fasse pas des effort pour lutter contre LA CORRUPTION et fasse un pas Vers la Bonne Gouvernance.
      2)L assiete fiscale n augmente pas sur quelques agents economiques,une compagnie recoit un privilege de faire le business sur le sol Burundais sans
      payer les taxes pour mm plus de 10 ans – a cause de la CORRUPTION ou le manque de PROFESSIONALISME peut etre
      POUR LES DEPENSES
      1) J espere que tu comprends que la CORRUPTION entraine des DEPENSES excessive de l’Etat (cfr IMISHAHARA, Amazu Leta ipanze abayakoreramwo bafise des châteaux badashobora kujustifia la source, badashaka no gushiraho itegeko ribisasa.)

      UBU WOBA WATAHUY LE LIEN DE LA CORRUPTION NA HAUSSE DES TAXES????????????????????????
      Des chose tres comprehensible mm pour une denier idiot mais malheureusement jusqu alors mis en doute.Le pays va mal kabisa.

    • Bampere Léonce

      @Jean Pierre Ayuhu: Exagérer des impots à payer chez les uns et exagérer des exonérations pour les impots à ne pas payer chez les autres c’est de aussi cela la corruption, du moment que ces exonérations concernent uniquement les plus fortunés.

  8. Vivement 2015

    Finalement Rufyiri avait raison de nous faire son petit dessin là… Ewe dd uraduhanze

  9. Hakinamani Janvier

    Rappelez-vous du croquis de l’Olucome: Un membre du gouvernement à plus de 100 kilos qui ouvre sa bouche pour être nourri par un petit citoyen très mince et très affamé qui a beaucoup plus de devoirs que de droit: Payer l’impôt!! Notre pays vit une injustice grave

  10. Nzobandora

    Quelle injustice!! Immédiatement le dessin de Rufyiri me revient en tète.
    C’est nous qui allons devoir supporter nos très CHERS dirigeants alors que c’est de leur faute si nous n’avons pas d’appuis des bailleurs suite à leur entêtement face aux conditions et exigences des bailleurs en matière de bonne gouvernance, transparence dans la gestion des fonds et surtout le respecte des droits de l’homme et la liberté d’expression.
    En effet, au lieu d’afficher un minimum de solidarité avec la population, ils ne vont même pas réduire d’un iota leurs frais de fonctionnement mais au contraire leur budget de fonctionnement et de bien-être sera revu à la hausse. Ainsi donc, ils peuvent se foutre de ce que racontent les bailleurs car au bout du compte ils n’ont rien à perdre.
    Voilà leur preuve d’amour à la population entière car que tu sois DD ou pas, Hutu ou tutsi ces mesures affecterons tout le monde sauf nos très CHERS dirigeants bien sure.
    Cette insouciance face à la misère sans nom des burundais est explicite et gravissime.

  11. Nzobandora

    Quelle injustice!! Immédiatement le dessin de Rufyiri me revient en tète.
    C’est nous qui allons devoir supporter nos très CHERS dirigeants alors que c’est de leur faute si nous n’avons pas d’appuis des bailleurs suite à leur entêtement face aux conditions et exigences des bailleurs en matière de bonne gouvernance, transparence dans la gestion des fonds et surtout le respecte des droits de l’homme et la liberté d’expression.
    En effet, au lieu d’afficher un minimum de solidarité avec la population, ils ne vont même pas réduire d’un iota leurs frais de fonctionnement mais au contraire leur budget de fonctionnement et de bien-être sera revu à la hausse. Ainsi donc, ils peuvent se foutre de ce que racontent les bailleurs car au bout du compte ils n’ont rien à perdre.
    Voilà leur preuve d’amour à la population entière car que tu sois DD ou pas, Hutu ou tutsi ces mesures affecterons tout le monde sauf nos très CHERS dirigeants bien sure.

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