Face aux incompréhensions liées à la hausse du budget annuel de l’Etat pour l’année 2020-2021, l’économiste Jean-Prosper Niyoboke rencontré ce lundi 2 mars, apporte quelques précisions.
Ce mercredi 26 février, le conseil des ministres a adopté le budget annuel de l’Etat pour l’exercice 2020-2021 qui passe de 1327.08 milliards à 1415.51 milliards. Une augmentation de 6,66%.
Pour Niyoboke, cette hausse du budget annuel peut s’expliquer par deux facteurs majeurs : Les échéances électorales de cette année et la prévision d’activités d’investissement d’envergure de la part de l’Etat.
Le professeur en économie avance par la suite que l’Etat n’a pas mille et une façons d’augmenter les recettes du trésor public qui justifieraient en partie cette hausse.
« Soit le contribuable burundais sera davantage taxé, auquel cas, cela risquerait d’aggraver la précarité à laquelle est confrontée la population. Soit une telle hausse peut-t-elle être motivée par une révision des dispositifs de recouvrement fiscal, ce qui serait fort appréciable ».
Sur cette dernière option, cet économiste précise qu’il faut « interroger les instruments pouvant être mis en place tant au niveau monétaire qu’au niveau budgétaire pour que l’Etat puisse décider qu’avec cet exercice 2020-2021, le taux d’augmentation soit de 6,66% par rapport à l’année dernière ».