Le projet de loi portant fixation du budget général du Burundi pour l’exercice 2013 a été voté à l’unanimité ce mercredi 26 décembre 2012 tard dans la soirée. 51% de ce budget proviendront des ressources internes et 49% de l’extérieur.
<doc6543|right>Ceci n’a pas du tout tranquillisé les députés, l’expérience amère de l’année dernière est encore dans les mémoires. Les bailleurs n’ont honoré leurs engagements qu’à hauteur de 19% de leurs promesses. Selon le ministre des Finances, Tabu Abdallah Manirakiza, le gouvernement fera des efforts pour mobiliser à temps ces fonds externes et réduire ses dépenses notamment par le programme en cours d’exécution baptisé ’’Charroi Zéro’’ : « Avec cette politique les dépenses en matière de carburant et de réparations des véhicules vont diminuer sensiblement », rassure-t-il.
Une autre préoccupation des députés : « Pourquoi est-ce que chaque fois la loi des finances est transmise à l’Assemblée nationale tardivement, à tel point que les députés ne trouvent pas assez de temps matériel pour proposer des amendements ? » Cette question a été posée par le député Yves Sahinnguvu. Réponse du ministre des Finances Tabu Abdallah Manirakiza : « Cela est dû aux négociations entre le gouvernement et les bailleurs de fonds qui prennent souvent du temps. »
Ce n’est pas fini comme inquiétude soulevée à l’hémicycle de Kigobe : les ministères comme celui de la Santé publique, celui de l’Education et celui de l’Agriculture et de l’Elevage ont vu leurs budgets revus à la baisse par rapport à l’année dernière. Le ministre des Finances reconnaît les faits mais se défend et essaie de se justifier : « Le recrutement des enseignants et du personnel soignant sans oublier l’instauration de l’école fondamentale causent des problèmes budgétaires et ce n’est pas tout ».
Il donne quelques exemples : « La caisse d’assurance maladie pour les fonctionnaires coûterait au gouvernement plus de 18 milliards de Fbu. Pour le recrutement des enseignants, en vue de couvrir toutes les écoles, les besoins étaient estimés à environ 17 milliards de Fbu au moment où l’école fondamentale demande à peu près 11 milliards de Fbu. D’une manière générale les besoins à couvrir étaient d’environ 500 milliards de Fbu mais le gouvernement n’a eu que 100 milliards de Fbu seulement », explique le ministre des Finances.