Les constructions, étalées sur 27 mois, devraient être terminées en décembre 2012. L’irrigation allait débuter en janvier 2013. Mais depuis avril, rien ne marche et c’est 9 milliards de francs burundais qui sont en jeu.
D’après les sources sur place, les entreprises de construction de ce barrage et de différents caniveaux se retrouvent même dans l’incapacité de payer le personnel.
Pour s’en sortir, elles demandent que soient exonérés le carburant et le ciment, comme le précise les termes du contrat relatif à ce marché, dans son article 16.
Ces entreprises signalent aussi un retard du gouvernement dans le versement de l’argent destiné aux travaux. Or, ces entreprises se plaignent de continuer à payer des factures très élevées et des taxes sur ce matériel.
Les travaux sont exécutés en trois étapes. Il y a la construction proprement dite du barrage, la canalisation de l’eau vers la plaine de Gihanga et le traçage des caniveaux pour acheminer l’eau vers les champs.
Redémarrer les travaux
Pour redémarrer les travaux, le 2ème vice-président de la République y a effectué une visite, ce jeudi 7 juin, accompagné du ministre des Finances et du commissaire principal de l’Office Burundais des Recettes (OBR). D’après des sources à la 2ème vice-présidence, les deux dernières personnalités sont les plus concernées par cette question.
Ayant déjà recueilli toutes les informations sur ce problème, Gervais Rufyikiri a recommandé au ministre des Finances et au commissaire principal de l’OBR de résoudre la question d’exonération pour qu’elle ne constitue pas un obstacle à l’avancement des travaux.
Pour ce, Tabu Abdallah, ministre des Finances, a affirmé que les droits de douane vont être levés dans les plus brefs délais.
Concernant les indemnités réclamées par les populations dépossédées de leurs propriétés, le ministre Abdallah signale que l’argent, pour la 1ère catégorie, va être incessamment disponible. Pour la 2ème catégorie, il indique que les préparatifs sont en cours.