Quatre personnes sont mortes en moins d’une semaine au village Muyange I de la commune Gihanga. 3000 ménages sont menacés. L’administration locale demande une aide d’urgence.
Au premier abord, au village Muyange 1, colline Rugunga de la province Bubanza, c’est le spectacle des champs de maïs, de manioc, d’eucalyptus… totalement secs.
Là, quatre personnes viennent de succomber à la famine qui frappe ce village, depuis deux semaines, selon le chef de cette colline, Augustin Ntirandekura.
« Je tends les bras tous les jours, il n’y a plus rien à manger ici », confie une vieille femme, famélique, la peau sur les os. Elle affirme qu’elle mange de la nourriture cuite très rarement, depuis plusieurs jours. « Je me contente souvent du thé. »
Une autre femme, la trentaine, assise sous un arbre, est souffrante. En plus de mourir de faim, elle assure souffrir de la malaria. Elle n’a pas de moyens pour se faire soigner. « Le soleil accablant a tout chamboulé, nous ne cultivons plus », lance-t-elle, au bord des larmes.
Des écoliers affirment qu’ils viennent de passer plus de 24h sans rien se mettre sous la dent.
Une fillette de 7 ans témoigne qu’elle mange une fois par jour, soit le déjeuner ou le souper. Chaque jour, confie-t-elle, notre mère nous demande de faire le choix car elle est incapable d’assurer deux repas.
La saison sèche à l’origine
Le chef de colline Rugunga indique que cette famine est due à la saison sèche qui perturbe la croissance des plantes.
« Il n’y a aucun doute que ces personnes sont mortes de faim », assure ce chef de colline. A l’hôpital, indique-t-il, aucune maladie n’a été détectée. « Quatre ont fini par mourir en moins d’une semaine. » La 5ème l’a échappé belle, raconte-t-elle. Les voisins ont essayé de lui chercher de la nourriture après avoir avoué qu’il venait de passer trois jours sans manger. Il a été sauvé ainsi. « C’est là que nous avons compris que les premiers sont morts de faim. »
Augustin Ntirandekura indique que quelques jours après cette tragédie, 75 villageois, sur plus de 500, ont été assistés en vivres. « Si rien n’est fait dans l’immédiat, les habitants de ce village vont tous mourir de faim. »
Le gouverneur de la province Bubanza, Tharcisse Niyongabo, reconnaît que la famine frappe certaines localités de cette province. Selon lui, 3000 ménages sont frappés par la famine. Concernant les 4 décès survenus dans sa province, il pense que c’est la combinaison de la faim et des maladies qui en serait la cause.
« L’administration est en train de tout faire pour obtenir de l’aide pour ces gens. » D’après lui, ceux de Muyange I ont déjà bénéficié d’une assistance de la commune Gihanga et du ministre de la Sécurité Publique.
N’y a-t-il pas dans le coin, quelqu’un qui exposait des tonnes de choux et autres produits de saison récoltés dans les environs!
Pourtant sauver une famille de faim ne coûte pas des millions et je surseoirais à la construction d’une école ou d’un stade de football pour nourrir une localité entière en attendant que la mauvaise saison passe. C’est possible et seule la volonté manque.-
C’est la tranquillité et le progrès sur tout le territoire : de quoi parlez-vous ? https://bujumburanewsblog.wordpress.com/2017/01/22/reaction-du-parlement-burundais-relative-aux-accusations-du-parlement-europeen/
Le « progrès » sous Nkuru III ? Vous voulez dire, la progression vers la peu envieuse dernière place du classement de l’IDH ? Non, vous vouliez sans doute parler de la progression des coupes budgétaires dans l’éducation ? Encore un humoriste…
Erega abantu ntiabarimye , imyaka igira ikwire ibiri. Bamye kwiyamiriza Urwanda , Ububiligi na ONU. None wumva bokwimbura gute, igihe barajwe ihinga ryo kwiyamariza usa ?
@iwacu
saviez-vous comment une personne peu envoyer de l’aide a ces gens ?
Cela doit passer par la BRB. Hum!
@joan
Si vous voulez les aider, il y a mille et une manières de le faire, sans vouloir se faire de la pub!
Notamment en prenant quelques jours de congés sans solde afin d’acheminer votre aide et vous assurer de son arrivée à destination.
Chers dirigeants, quand il pleut, apprenez à ce peuple que vous dirigez d économiser l’eau : kwubaka amatangi. Et quand il ne pleut pas, bakavoma bakuzuza ayo Matangi hanyuma bakaza baravomera imirima bateye. Kuko mu myonga amazi aguma atemba. Ceci n’est pas sorcier. Birateye ikigongwe pe ! C’est peut-être voulu : ainsi les dirigeants sauveurs distribuent quelques sacs de haricots pour implanter leur populisme.
birateye ikigongwe gose, kubona abantu bicwa ninzara kuko ataco bafise ariko abadutekeka bakaguma bongera ibiciro vy’ibintu.
Igihugu nk’Uburundi abantu ntibokwishwe n’inzara izuba ryatse amezi make. Iyo aba hari abajejwe uburimyi biyumvira kugwiza umwimbu na greniers(réserve en cas de famine) atari aba ministres ari ukuvyivya ibitugu no kugendera mu ma 4×4. Gutwara igihugu c’est anticiper, c’est prévoir. Reke kwicisha abantu za alleluia n’amasengero yo guhuma amaso n’ubwenge abantu. Alleluia ntibazigaburira abana. Bigishe kuziganiriza kazoza no kubika imfungurwa.
Ni akamaramaza imyaka yose abatwara réflexe yabo ya mbere ari abagiraneza.