Tous détenus à la prison de Bubanza, ces jeunes voulaient regagner le Rwanda à partir de Kirundo. Les autorités les soupçonnent de vouloir déstabiliser le pays, ce que nient les défenseurs des droits de l’Homme.
Très terrifiés par les mauvais traitements imputables aux agents de l’ordre, 4 de ces 5 jeunes sont pour le moment locataires de la prison de de Bubanza à partir de ce jeudi 9 juillet.
Tous originaires de la province Bubanza et âgés entre 20 et 26 ans. Il s’agit de Jean de Dieu Nigaba, Claude Nduwimana, Guy Dieudonné Gahungu, Nicaise Niyonkuru et Patrick Niyoyitungira. Ils sont dans l’ensemble accuses d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.
Des lésions corporelles infligées par les agents de la documentation de Kirundo, en connivence avec les policiers de façon délibérée, sont visibles surtout au niveau de leurs jambes et fesses. « Ces derniers ont passé plus d’une semaine au cachot du centre Kirundo où ils subissaient divers châtiments corporels », précise une source locale.
Une source haut placée donne l’exemple de Patrick Niyoyitungira qui est en train de subir des soins intensifs à Bujumbura après avoir été torturé même au niveau de ses organes génitaux.
Ces jeunes ont été empêchés de franchir la frontière burundaise, du côté Kirundo pour entrer au Rwanda le 26 juin.
L’Aprodh condamne
Sur place au centre Bubanza, les parents et les voisins de ces jeunes qui, pour la plupart se préparaient à entrer à l’université, rejettent en bloc les accusations avancées par les autorités administratives et policières. Un des parents a affirmé que les familles étaient au courant des raisons de départ de leurs enfants. « Ils avaient l’intension de fuir le climat d’insécurité occasionné par la candidature du président au troisième mandat. »
Du côté de l’Aprodh, c’est la consternation totale. Antoine Icihagatseko, représentant régional de cette organisation, fait savoir que la constitution burundaise et différents instruments internationaux ratifiés par le pays reconnaissent le droit à la libre circulation et à l’exile de toute personne en situation d’insécurité.
Il condamne énergiquement l’arrestation suivie de la détention abusive de ces jeunes : « Une assistance judiciaire par l’entremise des avocats est déjà pensée à leur endroit. »
Contacté a ce sujet, le procureur de la République à Bubanza reconnaît l’emprisonnement de ces jeunes et fait savoir que cette affaire est pour le moment à l’état d’instruction.
Birababaje, ariko ntivyumvikana ko abana bi Bubanza barinda guca mû Kirundo bashaka kuja mû Rwanda.
Am so sad right now. Aba bana bose twarabanye i Bubanza. May God be with u. Ababagirira nabi bibuke ko Imana ihora ihoze. None kujya mu Rwanda n icyaha? Yemwe barundi muragowe kabisa. Imana ibafashe.
Dommage
anone igihugu cabaye prison ariko ububutegetsi tuzobusenyura bitebe bitebuke