La seule solution aux problèmes entre le Rwanda et le Burundi qui vient de fermer ses frontières terrestres avec ce pays, c’est d’engager des pourparlers. Une proposition de la Directrice Afrique au Service Européen pour l’Action Extérieure en marge des cérémonies de lancement, ce lundi 15 janvier à Bujumbura des programmes régionaux de la « Stratégie renouvelée de l’UE pour la région des Grands Lacs’’.
Pour Mme Rita Laranjinha, il faut qu’il y ait un dialogue étroit entre les pays de la sous-région pour qu’à travers ces pourparlers l’on puisse surmonter les différences.
Vous savez, a-t-elle expliqué, l’UE a été construite entre Etats membres au lendemain d’un grave conflit mondial et l’UE a pu être un succès, elle a pu consolider la paix en Europe parce que ces pays ont voulu s’asseoir ensemble, regarder quels étaient leurs intérêts, leurs points communs, et ensemble, ils ont pu trouver des solutions.
« Et c’est cet exemple que nous aimerions partager avec les pays de la région, passer ce message que sans le dialogue, sans l’intérêt commun, il sera difficile de trouver des solutions communes », a souligné cette diplomate.
Pour Mme Rita Laranjinha, cette fermeture des frontières est une préoccupation pour les pays de la sous-région et pour les populations. « Il faut prendre l’exemple de l’UE, l’ouverture des frontières était à la base de la construction du projet européen pour que les populations puissent passer d’un côté à l’autre et que les biens puissent circuler ».
Selon la Directrice Afrique au Service Européen pour l’Action Extérieure, cette libéralisation autour de l’ouverture des frontières a été très importante pour la prospérité, pour la stabilité, pour la consolidation du projet européen. « Nous recommandons cet exemple pour qu’il y ait une tentative de surmonter les difficultés actuelles et de remettre la situation comme celle qui prévalait auparavant », a appelé cette diplomate.
« Nos relations, c’est comme la météo », dixit Albert Shingiro
Au moment où certains acteurs sociopolitiques burundais approuvent la décision de Gitega de fermer ses frontières terrestres avec le Rwanda, d’autres sont partagés entre indignation et condamnation, à demi-mot, le chef de la diplomatie burundaise, a tenu, devant les députés ce vendredi 12 janvier à apporter une certaine nuance.
Tout en restant ferme, le ministre burundais des Affaires Étrangères et de la Coopération au Développement a été clair : « Entre Etats, il y a toujours des hauts et des bas dans leurs relations. C’est comme la météo ».
Des fois, fait remarquer l’ambassadeur Albert Shingiro, de fortes pluies peuvent abîmer les cultures ou le soleil peut être fort et causer des dégâts dans les champs.
Tantôt, note-t-il, le soleil peut être doux, avec des précipitations modérées à faire bien pousser les cultures, et c’est pareil pour les relations entre les pays qu’ils soient lointains ou limitrophes.
Pour les relations avec le Rwanda, explique-t-il, il arrive qu’il y ait des orages, ce qui est néfaste pour les cultures et des fois, le ciel est clément. Souvent, a-t-il tenu à souligner, nous nous retrouvons dans une mauvaise passe mais comme la sagesse burundaise le dit, toute pluie, si forte soit-elle finit par cesser.
« Tout va rentrer dans l’ordre, si aujourd’hui, il y a orage, il y aura un temps où les précipitations seront modérées avec un soleil doux et les relations redeviendront normales », a-t-laisser entendre.
Ce n’était pas fini à l’hémicycle de Kigobe, certains députés sont revenus à la charge avec des questions pour comprendre les tenants et les aboutissants de la décision de Gitega : « Il y a plus problèmes épineux entre la RDC et le Rwanda, et pourtant leurs frontières restent ouvertes mais les malentendus avec Kigali ont conduit à la fermeture des frontières. Comment expliquez ce paradoxe ?»
La souveraineté prime
La seule explication, fait savoir le chef de la diplomatie burundaise, c’est que chaque pays tient à sa souveraineté et il a son organisation. « Personne ne sait pourquoi la RDC n’a pas encore fermé ses frontières, mais nous ne nous ingérons pas dans les affaires internes de ce pays pour demander pourquoi il ne l’a pas encore fait ».
Selon le ministre Albert Shingiro, chaque pays jouit de son autodétermination, alors pour notre pays, le gouvernement peut en toute indépendance prendre une décision, ce n’est pas seulement en rapport avec les frontières. « Chaque pays agit en toute souveraineté, ceci est important, personne alors ne peut venir vous demander de rendre des comptes », a-t-il statué.
Mais d’autres voix, rivalisant de rhétorique sur cette mesure unilatérale du gouvernement burundais de fermer ses frontières terrestres avec le Rwanda, ont été élevées dont certaines se désolent de cette décisions prise sans penser aux conséquences sur les populations des deux pays, arguant qu’il fallait plutôt privilégier d’autres voies, diplomatiques par exemple.
Nos pays crèvent sous la misère provoquée par des dirigeants incapables et sans une once de patriotisme.
Ivyo kwugara imbibe bitumarira iki twebwe des citoyens.
Rien.
Nibaba bakunda igihugu nubishuze amahera yatwawe na les corrompus et corrupteurs.
Selon le porte parole adjoint du gouvernement Rwandais,le pouvoir DD a refusé à plusieurs reprises les demandes officialles de Kigali d’extrader les presumés Burundais qui ont participé activement au genocide des tutsi au Rwanda en 1994.Si jamais les discussions entre les deux parties commencaient,ce dossier sera remis sur la table par la partie Rwandaise.Une impasse en perspective.
L’exemple de l’UE est un bon modèle à suivre mais Mme Rita a oublié que les intérêts communs des pays ne peuvent pas prévaloir les intérêts des puissances extérieures qui contrôlent à distance nos dirigeants africains.
Abanyagihugu twarigirewe. Nos dirigeants quand ils veulent défendre leurs intérêts, disent ko aritwe twabatoye. Mugabo ingingo nyinshi zifatwa hatarabwe ingaruka kuri twebwe bavugako twabatoye. C’est quoi cette démocratie ?