Devant initialement avoir pris fin en octobre 2023, le projet de construction du nouveau siège de la Banque de la République du Burundi (BRB) traîne encore. Selon certaines sources, les travaux ne seraient même pas à 40% de leur terme.
« Comment est-ce que cela peut être possible que le chantier de la Bancobu (Banque Commerciale du Burundi) arrive bientôt à terme avant celle de la Banque de la République du Burundi (BRB), situé juste à côté ? » Actuellement, c’est la grande question sur toutes les lèvres des citadins.
Une question fondée, d’autant plus que la société en charge de la construction du siège de la Banque centrale est la même que celle qui a gagné le marché d’exécution de la Bancobu, en l’occurrence AMA Construction (une entreprise tunisienne). Pour rappel, le chantier a débuté, il y a de cela quatre ans.
Alors qu’en principe, le projet devrait être en phase de finalisation. Plus d’un s’étonne qu’en plus d’enregistrer des retards, les travaux soient à l’arrêt de plusieurs mois. De quoi s’interroger sur les raisons à l’origine de ce retard.
Et à en croire les sources proches du dossier, le bureau chargé de l’étude du projet serait en partie responsable de ce retard. En effet, ces sources pointent du doigt sa lenteur dans la validation de certains documents pour une bonne suite des travaux. « A cela, s’ajoute le fait que son patron ne réside pas au pays, passant pour la plupart de son temps à l’étranger, ceci a eu de sérieuses répercussions sur la suite des travaux. Car, la validation de certains documents supposait que préalablement il soit sur terrain ».
A titre illustratif, elles indiquent que ce qui aurait fait la différence entre le projet de construction de la Bancobu et celui de la BRB, est le fait que le bureau en charge du suivi du chantier de la Bancobu soit un bureau sur place. Cela a énormément compté.
« Ses responsables sont constamment présents en train de suivre de près les travaux au quotidien, le contraire du chantier de la BRB ». Le problème, ajoutent-elles, c’est qu’il a toujours tenu qu’il soit lui-même sur place pour valider certains documents.
Qu’en est-il de la BRB ?
Sous anonymat, un cadre de la Banque centrale en étroite collaboration avec le comité de pilotage du projet au sein de la BRB, justifie : « Essentiellement, ces retards ont été dus en grande partie au changement de l’aménagement des plans conceptuels dont l’emplacement de la salle des conférences ».
Après évaluation, explique-t-il, ils ont trouvé que la salle des conférences était trop petite qu’il fallait par conséquent l’agrandir. Alors que sur les plans initiaux, elle devait accueillir 200 personnes, il indique qu’ils ont dû changer pour qu’elles puissent accueillir 500 personnes.
Se trouvant au rez-de-chaussée sur les plans initiaux, sur les nouveaux plans, ladite salle devait se localiser entre le 8ème et 9ème étage. Outre ce réaménagement des plans, d’autres sources à l’interne, évoquent les difficultés entre le maître d’ouvrage, c’est-à-dire la BRB et la société en charge de l’étude à se convenir sur certains avenants.
C’est notamment ceux se rapportant à l’étude de la sécurité bancaire. « Vu que la sécurité des banques est un secteur en pleine évolution, sans oublier le fait que le chantier a pris du retard, il était impératif de faire des ajustements en tenant compte des possibles évolutions », confie-t-il.
Malheureusement, déplore notre source, des propositions qui n’ont jamais été prises en compte jusqu’à maintenant. La cause : le remaniement des gouverneurs intervenu ces derniers mois.
Actuellement, sans superviseur attitré pour s’occuper de la surveillance, tous les observateurs convergent à dire que pour la bonne suite des travaux, avant la reprise proprement dite des travaux, un audit technique s’avère être plus qu’une urgence.
Idem pour le recrutement d’une société indépendante chargée de la surveillance. Signalons que la Banque centrale a promis de s’exprimer très prochainement.
« Après évaluation, explique-t-il, ils ont trouvé que la salle des conférences était trop petite qu’il fallait par conséquent l’agrandir. Alors que sur les plans initiaux, elle devait accueillir 200 personnes, il indique qu’ils ont dû changer pour qu’elles puissent accueillir 500 personnes. »
Pourquoi diable une banque organiserait des conférences à l’interne? Et de surcroit de 200 personnes? Et combien de conférences compte-t-elle organiser par année?
Il existe ce truc qui s’appelle « technologie » qui permet d’organiser des conférences virtuelles. Une salle pouvant accommoder 10 à 20 personnes serait amplement suffisante. Les 10 à 20 personnes, ce sont les conférenciers et le staff technique qui doivent être sur place le jour de la conférence.
Avec de bons équipements pour la virtualization et la diffusion, nul besoin de réunir tout le monde à la même place.
Il existe également cet autre truc qui s’appelle la « location de salle de conférence »!… Oui! Oui! Cela existe vraiment! Il paraît même que des conférences peuvent être organisées dans des places à grande capacité d’accueil comme des stades!… ou en plein air dans les jardins! C’est l’option la plus viable si on ne compte pas organiser ces conférences plusieurs fois par année.
Ces « trucs » sont offerts gratuitement sans aucun « coûteux » recours à un audit technique. Pas besoin de remerciements.
ON NE CHANGE PAS LES PLANS DE CONSTRUCTION QUAND LA CONSTRUCTION EST RENDUE À UN STADE AUSSI AVANCÉ!
Arrêtez ce gaspillage de temps et d’argent!…
On voit clairement qu’il s’agit d’un stratagème créé dans le but de voler l’argent de l’État!
CHICHE!
Je suis de votre avis Gacece🙏
@Gacece
C’est l’une des rares fois que je suis d’accord avec vous:-)
J’ajouterais que le changement de plan entraîne des coûts. En outre, on peut se poser la question de savoir comment les responsables ont pu ignorer la capacité de la salle dont ils avaient besoin.
Pour épouser votre réflexion, a-t-on vraiment besoin d’une salle de conférence aussi grande à la Banque nationale?
@arsène
S’ils avaient dit qu’il s’agissait d’une cafétéria de tous les employés de la banque, on aurait un peu compris. Mais là encore, nous savons que les travailleurs burundais préfèrent rentrer chez eux à l’heure du dîner…pour le repas de midi… et pour la sieste!
Au niveau de la sécurité, inviter 200 à 500 personnes dans les enceintes d’une banque, c’est créer 200 à 500 possibilités de vols et de braquages. Jamais entendu parler d’une banque qui organise des conférences à l’intérieur de ses murs!
Et finalement, une salle de réunion pour tous les employés? C’est possible et compréhensible, mais inutile pour les raisons que j’ai données dans mon commentaire ci-dessus. Les ordinateurs ds employés de la banque seront connectés en réseau, et il serait plus indiqué et moins cher d’organiser des réunions virtuelles.
Une fois n’est pas coutume, mais merci.
Pourquoi ne pas former des burundais pour prendre en charge ce genre de gros travaux?Nous aimons bien nos frères tunisiens mais de là à mettre un délais sur les travaux parce que le patron vit en Tunisie c’est un problème alors que des burundais seraient prêts à prendre ce travail et le faire bien s’ils sont bien formés.
si tu te rappelle du bâtiment qui as étais plus critiquer à kigobe je crois tu va voir pourquoi le projets n est pas donner aux burundais