Presque tous les matins, au boulevard Mwezi Gisabo, ce n’est pas aisé d’avancer quand on est dans un véhicule. Les automobilistes conduisent lentement suite à l’embouteillage et les policiers de sécurité de roulage jouent leur rôle d’assurer la circulation.
Nous sommes à 7h10 min au boulevard Mwezi Gisabo, précisément au pont de la rivière Ntahangwa. Des véhicules qui viennent des quartiers de la commune urbaine de Ntahangwa forment une longue ligne. Des policiers de roulage sont en place.
Des bruits de sifflets et de klaxons se font entendre. Des retards aux différents lieux de service sont l’un des impacts majeurs causés par ces embouteillages, comme l’affirme une dame interrogée.
Patricie Ndikumugongo, une fonctionnaire qui emprunte ce boulevard. Rencontrée dans son bureau, en secouant sa tête, elle explique qu’il faut se réveiller très tôt le matin pour échapper à l’embouteillage. « Ces embouteillages matinaux nous causent parfois des retards au travail. Moi, j’en suis tellement stressée que j’ai pris l’habitude de me réveiller tôt le matin pour me rendre tôt au travail. Sinon je suis coincée dans les embouteillages ».
D’après la directrice de l’école Les Lierres, au quartier INSS sur l’avenue Muyinga, ces embouteillages touchent aussi ses élèves : « Certains élèves arrivent parfois en retard à cause de ces embouteillages, mais on leur retranche des points en conduite pour qu’ils puissent avoir l’habitude de se réveiller tôt le matin afin d’échapper à ces embouteillages », dit-elle.
Le commandant de la Police de sécurité routière (PSR), quant à lui, pense que ces embouteillages sont dus aux nombreux véhicules qui s’observent aujourd’hui ainsi qu’à des routes qui ne sont pas larges pour faciliter la bonne circulation. « Les véhicules sont devenus nombreux et les conducteurs empruntent les mêmes voies, à la même heure (de 7h à 8h) afin de se rendre au centre-ville pour leurs activités. On demande une politique du transport en commun pour faciliter la circulation et éviter ces embouteillages ».
Le commandant de la PSR ajoute qu’on enregistre même des accidents causés par ces embouteillages matinaux : « On n’a pas de chiffres précis pour le moment, mais, il existe des cas d’accidents causés par ces embouteillages. Certains conducteurs veulent dépasser les autres en cherchant comment contourner les embouteillages. C’est à ce moment alors que des accidents se produisent ».
Le problème des embouteillages matinaux ne s’observe pas seulement au boulevard Mwezi Gisabo, mais c’est presque dans toutes les routes qui mènent dans le centre-ville de Bujumbura.
Aristide Niyonkuru
Certaines personnes pensent qu’on peut toujours faire la même chose et arriver à des résultats différents . Que nenni ! Tenez les routes desservant le centre ville de Bujumbura que vous observez maintenant , existaient en 1974 lorsque je fréquentais l’école primaire St Michel de Bujumbura , à l’exception de l’avenue du large qui longe le flanc ouest du quartier Kabondo . Aucune nouvelle voie n’a été ajouté sauf quelques asphaltages des routes existantes . En 1974 , les quartiers Mutanga Sud, Mutanga Nord , Carama , Kibenga , Kinanira, Kinindo bref tous ces quartiers périphériques n’existaient pas . En 1974 il n’existait pas d’embouteillage certes. Aujourd’hui presque 50 ans plus tard , non seulement les anciens quartiers ont multiplié par 10 le nombre d’habitants mais également de nouveaux quartiers se sont ajoutés . Mieux encore le parc automobile a été multiplié par 50 . Il est donc impossible que les routes de Bujumbura puissent absorber les flux circulatoires . Que faire alors ? Il y a au moins deux solutions :
1. Désengorger le centre vile de ses services et les délocaliser dans les quartiers périphériques de telle manière que les fonctionnaires par exemple quittent leur domicile pour rejoindre par exemple Kanyosha pour travailler et ainsi de suite
2. Réinventer l’infrastructure routière du ring de Bujumbura en installant des viaducs , voire des tunnels ( si les moyens le permettent) mais surtout installer une route périphérique encerclant les quartiers Rohero , Mutanga, Kiriri, Kanyosha , Musaga, Buyenzi , Ngagara , Kinama, Kamenge dans son intérieur et permettant à un véhicule venant de Bugarama par exemple en se rendant à Rumonge , de ne pas passer par le centre ville ou en permettant à un « Ngagarien » ( habitant de Ngagara) de se rendre à Kanyosha en empruntant le périphérique et non le centre ville . Les autorités Burundaises devraient penser plutot à des solutions d’avenir , des investissements sur 50 ans ou plus et non constamment avoir les yeux rivés sur leurs mandats politiques .
Enfin réinventer le transport en commun: un tram par exemple desservant le centre ville et les quartiers les plus proches comme Ngagara , Kamenge , Kinama , Kinindo , Kanyosha , Musaga , kinanira , kinindo devrait être possible! Si nous ne faisons rien , rien ne se fera automatiquement.
En voici des problèmes qui n’en sont pas vraiement.
Il suffit de se reveiller tôt(juste dix minutes plus tôt pour ceux qui ont ce problème à 7h10) pour eviter ce « problème ». Et je sais de quoi je parle.
Celui-la ferait sans doute pouffer de rire tous les pays de la sous région qui sont l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie qui connaissent vraiement ce problème.
Peut-être même que ceux qui du sud de la capitale economique se rient de ce problème qu’ils connaissent très bien eux!