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Bonaventure Niyoyankana : « Quitter le gouvernement n’est pas la solution »

05/05/2013 Commentaires fermés sur Bonaventure Niyoyankana : « Quitter le gouvernement n’est pas la solution »

Après des menaces à l’encontre des gardiens des permanences des partis Uprona et Frodebu à Mparamirundi (Ngozi), des soupçons pèsent sur des Imbonerakure. Cependant, Bonaventure Niyoyankana, à la tête de l’Uprona, reste prudent.

<doc4786|left> {Quelle interprétation donnez-vous à ces actes ?}

C’est dans la logique de semer du désordre un peu partout et une façon de créer une diversion pour que les gens ne se concentrent pas sur les vrais problèmes que connaît actuellement le pays.

{Connaissez-vous vos agresseurs ?}

Des gens pensent que ce sont les Imbonerakure qui ont commis ce forfait. Le parti Uprona n’a pas encore eu des preuves, mais nous comptons mener nos propres investigations. Ce qui est sûr, c’est que nos agresseurs sont des gens qui ne veulent pas que d’autres partis politiques évoluent. Au moment opportun, on va les mettre à la connaissance du public et informer l’opinion de ce que nous allons faire pour remédier à cette situation.

{Selon des sources bien informées, ces menaces au nord du pays seraient consécutives à votre position par rapport au retour des déplacés dans leurs collines d’origine. Qu’en dites-vous ?}

Cela peut être vrai. En tout état de cause, la question des déplacés et des terres gène certaines personnalités du parti au pouvoir. C’est une question qui occupe aussi l’actuel président de la Commission Terre et Autres Biens qui a sans doute des liens avec le Cndd-Fdd. Notre opposition à ce retour forcé rentre dans notre travail de défendre toute personne qui se sent lésée dans ses droits. Par ailleurs, j’inviterai ces autorités à comprendre que les conventions qui ont été signées par le gouvernement burundais à Kampala par rapport aux déplacés internes doivent être respectées. Ils doivent jouir des mêmes droits que les autres citoyens. Ils ne doivent pas être forcés de rentrer s’ils ne se sentent pas en sécurité.

{D’après vous, pourquoi cette attitude de certaines autorités ?}

Ils craignent que la vérité sur les crimes qui ont été commis en 1993 soit connue. C’est pourquoi ils usent de leur pouvoir pour les disperser.

{Et si demain il s’avère que des Imbonerakure agissent pour le compte du pouvoir. Envisagez-vous de vous retirer du gouvernement ?}

Pas du tout. Nous allons saisir le parti au pouvoir pour lui demander de remettre ses jeunes sur le droit chemin. On ne peut pas quitter le gouvernement pour cette raison. Il faut plutôt y rester pour combattre cela. Il y a des gens qui pensent que si l’Uprona quittait le gouvernement, tous les problèmes trouveraient des solutions. Ils se trompent. Nous ne sommes pas dans la coalition avec le Cndd-Fdd. Si nous sommes au gouvernement et au parlement, c’est conformément à la Constitution qui nous donne ce droit.
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{A l’origine, des drapeaux de l’Uprona et du Frodebu volés …} C’était dans la nuit de mercredi dernier à Mparamirundi (Ngozi). Un groupe de jeunes non encore identifiés arrive aux permanences des partis Uprona et Frodebu. D’après les deux gardiens de ces permanences, ces jeunes gens commencent à les menacer en leur demandant dans quelles circonstances ils sont là. A leur départ, ils emportent les drapeaux de ces deux formations politiques ainsi que leurs supports. Un acte qui est jugé comme une provocation par des militants des partis Uprona et Frodebu à Mparamirundi.
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