A l’hôpital Prince Régent Charles (HPRC) et au Centre médicaux chirurgical de Kinindo (CMCK) les blessés de Gatumba ne paient rien pour se faire soigner. La promesse du président de la République est tenue.
Sostène Rukambika ne se plaint pas : « Depuis que je suis arrivé ici (à l’HPRC), je n’ai pas de problème pour me faire soigner. On m’a donné des comprimés. On soigne ma plaie une fois les deux jours et je ne paie rien », raconte le quadragénaire agenouillé devant son lit.
Dans une autre chambre, une femme a ses deux jambes trouées par des balles et des éclats de grenade. Elle aussi reçoit gratuitement des soins, sauf qu’elle devra payer pour la radiographie : « Il y a deux jours, le médecin m’a ordonné de faire l’examen de radiographie. Comme l’appareil est en panne ici, je devrai payer ailleurs. Or je n’ai pas de l’argent pour ça. »
Pour régler ce problème, Dr Nduwarugira Jean Bosco, responsable de ces victimes à l’hôpital, indique que ses services envisagent de faire faire ces examens dans d’autres hôpitaux quitte à envoyer la facture au ministère de la santé.
Il pourrait peut être s’arranger avec à l’hôpital CMCK de Kinindo, où ce problème de radiographie ne se pose pas, comme le souligne Zawadi Nahimana qui avait des éclats de grenades logés dans sa jambe gauche : «Après des radiographies ici même, on m’a opéré deux fois. Je n’ai rien payé.»
Ce 22 septembre, l’hôpital Prince Régent Charles et l’hôpital CMCK soignaient respectivement 7 et 13 blessés de Gatumba.