«La solution à la pauvreté sévissant au Burundi résultera de la reconnaissance de la liberté aux entrepreneurs évoluant dans l’informel», a indiqué Aimable Manirakiza, directeur exécutif du ’’Centre for Development and Enterprises Great Lakes’’ (CDE), un think tank des jeunes dans la région des Grands Lacs.
C’était ce lundi 28 janvier lors du lancement de la campagne «Birashoboka», -C’est possible-, dont l’objectif est la réduction des barrières à la création des entreprises.
Il assure que des obstacles subsistent pour leur création malgré les facilités présentées par l’Agence pour la promotion des investissements (API). Notamment de longues démarches pour l’obtention de l’autorisation d’accès au marché auprès du Bureau burundais de normalisation et du contrôle de qualité. « Sans ce document, l’écoulement de ses produits est très difficile ».
Ce jeune nourri aux mamelles des idées libertariennes évoque également le faible pouvoir d’achat des Burundais : «Avec un revenu moyen de 0,8 dollar par jour, il est impossible pour les petits entrepreneurs de tenir quand ils ont même du mal à accéder au marché». Il cite là le rapport de ’’Doing Business’’ de 2019.
L’objectif de la campagne ’’Birashoboka’’ est d’énumérer tous les obstacles à la création d’entreprises. A cet effet, deux études sont en cours. L’une portant sur les contraintes au sujet de la création et l’autre sur le cadre règlementaire pour attirer les investisseurs.
Les deux documents seront présentés aux organes en charge de la promotion de l’entrepreneuriat, notamment, l’API. «Nul doute qu’ils seront utiles au pays et aux entrepreneurs». Ceux-ci auraient plus de facilités en cas de souscription à nos recommandations par les autorités. «Et c’est le pays qui profitera par les impôts et les taxes». Ces dernières serviront à la construction des hôpitaux, des écoles, etc.
Pour rappel, le CDE intervient dans trois pays de la région des Grands-Lacs : le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo.