Six pays africains, dont le Burundi, disposent du laboratoire d’analyses de biologie médicale (LABM). Il est installé depuis le 8 août 2011 grâce aux efforts d’Adrien Ndikumwenayo. Ce laborantin burundais a acquis son expérience en France, au Centre Hospitalo-Universitaire de Limoges. <doc2709|left>L’installation de ce laboratoire s’est concrétisée, indique-t-il, avec l’acquisition d’appareils comme le qiasymphonie-rotorgeen 3000 datant de la dernière génération de la biologie moléculaire. Il signale que ces machines sont au nombre de six sur tout le continent africain : 2 en Egypte, 2 en Libye, 1 en Afrique du sud et un autre au Burundi. M. Ndikumwenayo explique que le LABM apporte des techniques modernes de pointe qui manquaient au Burundi : «On citerait par exemple, la mesure qualitative et quantitative de la charge virale des hépatites B et C, le genotypage de l’hépatite C et la PCR/ADN VIH chez les nourrissons et enfants de moins de deux ans nés des mères séropositives. » Dans le souci de rester à la pointe de la technologie, souligne-t-il, le LABM a des partenaires : au Rwanda pour la comparaison des résultats, à Nairobi (Kenya) pour la maintenance des équipements, au Centre Hospitalo-Universitaire de Limoges (France) pour la formation continue en technique de biologie moléculaire et à Berlin (Allemagne) pour la validation des techniques. Selon lui, c’est en guise de remerciement à son pays natal qui lui a tant donné qu’il a pris l’initiative d’installer ce laboratoire. Ainsi, il apporte son savoir-faire pour le développement biomédical au Burundi: « J’ai pensé aux burundais qui meurent dans l’ignorance totale, emportés par des maladies dont ils peuvent guérir et qui vivent sans espoir. Faute de moyens pour aller à l’étranger se faire examiner, ils attendent la mort, impuissants». Adrien Ndikumwenayo lance un appel à ses compatriotes, qualifiés dans tous les domaines, qui prestent en Europe ou en Amérique, de contribuer au développement de leur pays.