La protection de la biodiversité revient à protéger la vie humaine et animale. Le point a fait l’objet du jour lors d’un atelier de sensibilisation sur l’importance de la biodiversité en matière de bioéconomie qui s’est déroulé du 22 au 23 décembre 2020 dans les enceintes de l’Université du Burundi.
Pour Tatien Masharabu, Professeur à l’Université du Burundi, la biodiversité ou diversité biologique évoque la variabilité et la diversité du vivant à trois niveaux d’organisation : au niveau génétique, au niveau des espèces et au niveau des écosystèmes.
Quant à la bioéconomie, elle englobe l’ensemble des activités de production et de transformation de la biomasse, qu’elle soit d’origine agricole, forestière ou aquacole, à des fins de production alimentaire (humaine ou animale), de biochimie, de production de matériaux ou d’énergie.
Concernant l’état des lieux, ce professeur avance qu’au Burundi, il y a plusieurs stratégies sectorielles mises en place pour sauvegarder et valoriser la biodiversité.
Il suggère une stratégie globale pour coordonner tous les secteurs, une stratégie adaptée au contexte local et qui s’aligne à la stratégie régionale de l’Afrique orientale en matière de bioéconomie qui a été officiellement lancée en Octobre 2020. Il apprécie néanmoins la situation qui prévaut au Burundi, admettant que « Malgré quelques défis, notre biodiversité présente un grand potentiel, d’ù le mécanisme de sa sauvegarde est à renforcer ».
Gaëlle Ndayizeye, Professeur dans des institutions d’enseignement supérieur du Burundi, illustre l’importance de la biodiversité du Parc National de la Kibira pour la population riveraine. Elle souligne que la forêt sert de sécurité alimentaire, sécurité sanitaire, ainsi que d’identité culturelle pour les uns. Une chose qu’elle a remarquée lors d’une étude qu’elle a faite.
De son côté, Marie-Josée Bigendako, Vice-Recteur de l’Université Lumière de Bujumbura, souligne l′importance des plantes dans la production et la fabrication des aliments, ainsi que des médicaments. « Que ton alimentation soit ta première médecine », dixit Hippocrate, médecin grec de l’Antiquité qui avait affirmé la primauté de l’alimentation dans la santé. Elle s’est servie de cette affirmation en concluant son exposé.
Signalons que l’objectif principal de cet atelier était de contribuer au renforcement des capacités en offrant un espace de réflexion, d’échanges et de formation via le partage des bonnes pratiques en matière de valorisation de la biodiversité, de gestion durable des écosystèmes et de pérennisation des services qu’ils offrent. Cet atelier a été organisé par l’Université du Burundi en collaboration avec le programme BioInnovate Africa.