Par Antoine Kaburahe
Oubli de mention de la date du congrès du parti CNL… Maintenant on sait. Bon, au risque de paraître naïf, je pense que cette erreur pouvait se régler dans cinq minutes et par téléphone entre le ministère de l’Intérieur et le leader du parti CNL.
-Allo ? M. Rwasa, bonjour. Ici, le ministère de l’Intérieur. Pourriez-vous, s’il vous plaît, envoyer une correspondance qui mentionne la date du congrès de votre parti ? Par inadvertance, la lettre qui nous est parvenue ne précise pas la date.
-Oh ! Merci bien. Le parti vous envoie tout de suite la correspondance corrigée. Désolé et merci.
Cette conversation est bien sûr fictive. C’est ce que dans ma naïveté, moi et beaucoup de Burundais nous attendions de nos leaders politiques.
Quelle a été la réaction du ministère de l’Intérieur par rapport à cette erreur? La suspension dudit congrès !
Est-ce que c’est ainsi que l’on construit la démocratie ? Je n’en suis pas sûr.
Dans les années 90-92, avec le soutien d’une organisation internationale, le gouvernement de l’époque avait procuré des véhicules 4X4 à tous les leaders des partis politiques agréés, pour qu’ils puissent circuler dans tous les coins du pays. Les gens de ma génération se souviennent des fameuses jeeps « Pajero ».
Aujourd’hui, pour un oubli de date dans une correspondance, on suspend le congrès du principal parti de l’opposition. By the way, est-ce que le gouvernement est vraiment irréprochable dans ses correspondances ? Hmm…
Le gouvernement devrait, à défaut d’encourager la démocratie (la tenue d’un congrès du principal parti de l’opposition est un bon baromètre), au moins ne pas se poser en obstacle.
Quelle régression !
De son côté, M. Rwasa devrait, lire et faire relire tout ce qu’il transmet officiellement. Pour, autant que faire se peut, éviter de donner le moindre prétexte à un pouvoir dont la démocratie est juste un slogan.
A toutes fins utiles, je précise que je ne suis pas du parti de Rwasa. Je sais que je vais me faire « dézinguer » par tous les snipers du pouvoir. Je suis habitué.
Mais franchement, tout cela est vraiment triste.
Quand j’ai lu au départ l’article sur la suspension de ce congres, je me suis réservé de tout commentaire parce qu’il y avait pas à commenter un article dont le rédacteur n’avait pas précise de quelle erreur de frappe il s’agissait. Menant je remercie beaucoup Monsieur KABURAHE pour son billet qui complète à suffisance l’article de son confrère. c’est un billet qui incarne l,intelligence et l’expérience de son auteur. De ma part, si j étais le ministre de l’intérieur , j’aurais pris la même décision de suspendre le congres afin de permettre aux concernés de fixer la date. Il ne faut pas être trop clément envers les dirigeants des partis politiques parce qu’ils doivent être attentifs aux petits détails étant donné que d’une maniéré ou d’une autre ils gèrent le pays. leur signature doit être prise avec rigueur. le problème de la gestion de la démocratie ou de la gestion des partis politiques au Burundi pour le cas d’espèce c’est que la mémé suspension du congres n’aurait pas déclarée si c’était par exemple le parti au pouvoir qui avait omis de mentionner la date de la tenue du congres. Au Burundi nous avons un problème du fait que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. la neutralité des dirigeants est un or rare aho ngeza amaso.
@Gugusse
Mes prises de parole ici ou ailleurs ne sont pas une offre de service en direction de qui que ce soit. Si les vôtres ou celles de quelques-uns le sont, c’est votre problème, ce n’est pas le mien.
Mr ou Mme Kira. Ne faites pas les vierges effarouchées. Ici ou ailleurs? Ils sont où ces ailleurs? Ne me dites pas que vous léchez les bottes des DD sur d’autres fora. Quels sites? Sous quel Pseudo? Ce qui confirme que vous êtes un de ces snipers, constamment à l’affût, pour tirer sur qui ose dire du mal de vos chers DD. Vous cachez mal vos accointances et votre jeu.
Comme le CNL qui avait parlé d’une simple « erreur de frappe », n’essayez pas de minimiser « l’oubli » de cette date. Une demande de permis de tenue d’un événement (ou une annonce de tenue d’un événement si vous préférez) sans date de cet événement peut signifier beaucoup de choses et avoir des conséquences insoupçonnées :
– Une annonce ouverte : l’événement peut se tenir n’importe où et n’importe quand, plusieurs fois et sans aucun autre avertissement. Vous imaginez-vous le calvaire? Le CNL ne se serait pas gêné!
– Il y a aussi le délai entre la date à laquelle le ministère a reçu la correspondance et celle (date) de l’événement. Si c’est trop court, les services de sécurité auraient beaucoup de difficultés à s’organiser et à se mobiliser. Y’a-t-il un délai minimum prévu entre la date d’autorisation et la tenue d’un événement? Rwasa devrait être au courant de cela sinon son ignorance serait tout aussi condamnable.
– À quel moment le personnel du ministère s’est-il rendu compte de l’erreur et pourquoi ont-ils décidé d’appeler le CNL si tardivement? À mon avis, c’est sur ce point que le jeu politique du « mettre-des-bâtons-dans-les-roues-des-adversaires » s’est joué. Mais en politique, on n’est pas censé faire de cadeaux. Le CNL, qui d’ailleurs ne se prive d’aucune occasion pour parler en mal du parti au pouvoir, aurait également dû se rendre compte de l’erreur et prendre l’initiative de contacter le ministère pour rectifier. Mais il paraît qu’au CNL, ils ne font pas de vérifications!… Je maintiens qu’ils font exprès!
De tout ce qui précède, je demande toujours à voir une copie de cette lettre avant d’accuser le personnel du ministère! Et je peux quand même conclure que la suspension était une décision plus appropriée qu’une permission dans un délai aussi court. À ce qu’on sache, on n’a pas interdit au CNL de tenir son congrès extraordinaire à une date ultérieure.
Alors, de quel Parti êtes-vous membre, Monsieur Président-Fondateur? Au vu du merdier dans lequel se trouve notre pays, moi je suis devenu membre du Parti d’En Rire (PDR).
Rappellez vous, mes chers compatriotes, que c’est sur ces gens que les Burundais comptent pour négocier des credits avec les banquiers/avocats de la FMI ou la Banque Mondial. Un jour ils vont vendre le pays par accident ou par ignorance, ou les deux!
Je crois qu’il est temps de réduire le nombre de parti Politiques. Vous pourriez par exemple, les exiger a financer leur operations! et rembourser que ceux qui ont atteint un certain pourcentage de votes. Comme on fait dans les pays développés. Entre nous, qu’ont ils fait pour le pays? Sérieusement si c’est pas enrichir leurs familles sur le dot des citoyens qui se lèvent tous les jours pour aller travailler ?
Souvenez vous qu’ils disent qu’ils sont intelligents et grand travailleurs! Eh bien, ils pourront aller dans le prive ou commencer leur entreprises? Finalement profiter des lois qu’ils ont mis sur place.
Juste une petite idée!!!!
Enfin, on est fixés! C’est donc l’oubli de la date de tenue du congrès du CNL qui a conduit au rejet de la demande de celle-ci! Le CNL avait-il au moins pensé à préciser le lieu de tenue de son congrès?
Autant j’apprécie l’humour fin qui transparaît dans le titre de votre billet, monsieur Kaburahe, autant j’ai du mal à comprendre votre propension à trouver des circonstances atténuantes à l’amateurisme crasse des responsables du CNL. Au point de voir dans cette tartuferie un indice de la mauvaise gestion de la démocratie dans notre pays. Autant que je sache, un congrès est un événement très important dans la vie d’un parti politique. Et quand j’aurai précisé que ce genre d’événement demande à être sécurisé par l’autorité publique, tout le monde comprendra ici que des éléments tels que la date, le lieu, le nombre approximatif des participants attendus etc.ne sont plus des détails anodins que l’on peut régler au téléphone dans la joie et la bonne humeur. Une certaine rigueur administrative s’impose! Préciser la date, le lieu et les modalités d’organisation d’un événement dont on demande la sécurisation par ailleurs relève du degré zéro de la correspondance administrative (pour paraphraser un certain Roland Barthes, que vous connaissez très bien j’en suis sûr!). Si une organisation politique, qui n’aspire à rien de moins que de diriger une nation, n’est pas en mesure de maîtriser les codes les plus élémentaires de la démarche administrative, il y a de quoi être inquiet!
C’est tout à votre honneur de préciser que vous n’êtes pas membre du parti de Rwasa. Pourquoi donc ne pas lui laisser la victimisation et le discours hypocondriaque? En ce qui me concerne, je ne suis pas non plus un »sniper » du pouvoir en place au Burundi et je ne cherche pas à faire passer le message subliminal que du côté de ce dernier, tout est parfait. Pour autant, il y a parfois en ce qui nous concerne tous(mais à des degrés divers, j’en conviens) des formes de médiocrité qui nous prennent complètement à rebrousse-poil. Pour conclure, merci pour ce moment. C’est toujours un plaisir de lire vos billets.
Monsieur Kira, si vous n’êtes pas une fine gâchette du parti au pouvoir, peut-être faudrait-il vous faire embaucher officiellement pour que vous en profitiez au moins, financièrement parlant. On voit très clairement où vous penchez. Quant à Rwasa, il n’a rien à offrir aux pauvres Burundais. Il n’est pas mieux que les ineptes qui sont à la barre de notre radeau de la Méduse. Je ne verserai aucune larme sur ses déboires auto-infligés.
Je peux parier des boutons contre des dollars que ce document envoye au Ministre de l’Interieur n’est pas le seul a contenir des lacunes. Qu’en est-il des mandats d’arret que les personnes supposees etre du pouvoir n’emettent pas ou qu’elles falsifient comme elles veulent quand il s’agit d’apprehender des personnes ?
» You are a pot accusing the kettle of being black! »