Ce 17 janvier 2018, au nom de tous les chiens passés, présents et à venir. Tous les chiens venus de tous les chenils, de tous les coins, les chiens de toutes races et de toutes les tailles, les gros, les bien nourris, les chiens choyés, les chiens errants, les affamés, les Mujeri, les Miguta, les Rujongo, les Mikoma, les bouledogues, lévriers, les teckels ,etc.,Nous avons tenu une assemblée générale canine extraordinaire.
A l’ordre du jour, un seul point : le cas de ce citoyen suspendu de ses fonctions car il a donné un nom humain à son chien.
Nous, les chiens, avons été sidérés par le traitement réservé à ce citoyen.
Après avoir donné à tous les augustes représentants des chiens cités ci-haut, l’occasion d’aboyer en toute liberté, nous tenons à dire à l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
Aussi longtemps que remonte notre mémoire canine, les humains ont parfois porté des noms de chien.
Nous connaissons des « Rukara » ( chien noir), des « Kabwa » (petit chien) , des Kabunda ( chiot) des Ntoberwa, etc. Ici ou ailleurs, des citoyens sans reproches portent sans problème un nom canin.
« Si les hommes peuvent avoir des noms de chiens, pourquoi ceux-ci ne peuvent pas porter un nom d’homme », se sont interrogés plusieurs représentants de notre communauté réunis en assemblée extraordinaire.
Alors, pourquoi s’en prendre à quelqu’un parce qu’il a donné un nom humain à son chien ? Nous ne comprenons pas la nature du délit. Si délit il y a.
Par ailleurs, l’humanité entière sait que le chien est le plus fidèle ami de l’homme. Subséquemment, nous demandons que ce citoyen soit rétabli dans ses droits et sans condition. Je répète (ndasubiramwo) , nous demandons : que ce citoyen soit rétabli dans ses droits et sans condition.
Nous profitons de cette occasion pour dire que nous restons toujours vigilants pour assurer votre sécurité et que nous allons continuer à vaquer à nos activités diurnes et nocturnes
Nous vous demandons simplement de nous assurer un peu de viande ou quelques os. Les temps sont durs pour tout le monde, on le sait.
Que vive l’entente séculaire entre les hommes et les chiens. Que vive la liberté d’aboyer. Nous vous remercions.
Les chiens
Un très bon article, digne de divertir les meninges hébétées par des canines qui attaquent leur propre boss.
Je trouve que vous revolutionnez la facon abarundi bandika, nukuntu bategerezwa gu traita inkuru.
Bazogutera amabuye muga la jeune generation yaritegerezwa gufatiraho ton exemple. Ton style, est un talent appris et digne d’etre légué aux enfants.
En tout cas, natwenze mpejeje gusoma iyo article.
J’espere que un jour on fera une compilation, nka zirya za Francois soudan.
Chihuahua
Et Dieu crea le Burundais!
On n’est certainement pas les seuls mais je parle du Burundais que je connais le plus.
Savez-vous combien de temps nous perdons a palabrer, a discourir, a denigrer, a se vanter, a insulter…a creer de scenari qui nous eloigner les uns des autres au lieu de nous rapprocher? Nulle part dans l’article on ne mentionne quel nom cette personne a donne a son chien. Le fait de garder le flou dans cet article est une facon de monter les esprits des gens et, voila.
J’aurais aimer entendre le Burundais parler de projets. J’aurais aimer entendre le Burundais demander conseil. J’aurais aimer entendre le Burundais demander pardon. J’aurais aimer voir le Burundais pouvoir attendre son tour a l’arret de l’autobus, au guichet ou…a un poste quelconque de responsabilte.
C’est un gros defi mais cela est possible. Ca prend de vrais efforts de comprendre l’autre et la volonte de se faire comprendre. Cela devrait etre notre objectif, en tant que Burundais, pour 2018 et, moi je suis pret. Et Vous?
Et si c’est le chien Juma qui portait plainte, ne voulant etre associe, de pres ou de loin a cet illustre homme???
Sacre Tony, toujours le mot qu’il faut meme dans la morosite… Merci
Vive la liberté d’expression!
Mais je trouve que nous sommes tous ici sur cette tribune comme au chant de bataille ce qui est grave: il n’est pas permis de laisser l’autre avoir la crédibilité ou avancer d’un cran. Nous nous détruisons réciproquement au détriment des voies de sortie de cette prison où nous ont enfermés ceux que nous cherchons à défendre, alors que leur vrai nom est assassins, hutuphobe ou tutsiphone peut importe l’ordre.
Nous sentons-nous vraiment proches de leurs actes? Ou bien quel intérêt à nier les faits qui d’ailleurs resteront toujours têtus?
Et si on rivalisait à construire des ponds en vue d’un Burundi terre pour tous.
Je n’y comprends rien.
tutsiphobe erreur désolé
Et hutuphobe? Vous êtes d’accord?
oui merci bcp
A une poque ou un certain Edouard Nzambimana était premier ministre d’un certain Jean-Baptiste Bagaza (au début de la deuxième république), on rapporte que voulant faire bonne figure aux yeux de son chef, le premier ministre est allé trouver le président pour lui faire part de ses préoccupations:
-Les gens racontent qu’entre le président et le premier ministre c’est comme entre chiens et chats, Excellence monsieur le Président!
-Le chien serait qui, monsieur le premier ministre?
-Ce serait moi, monsieur le Président!
-Et le chat, alors?
-Ce serait encore moi, monsieur le Président!
-Eh bien, vous pouvez aller régler vos propres problèmes, monsieur le premier ministre!
@ Samandari
Non il ne s’agit pas de cette période de Bagaza mais sous Micombero avec le Ministre Ndiyo
Je suis persuadé que l’article ne serait pas sorti si l’heureux chien avait eu la chance d’être appelé “Antoine Kaburahe”. C’est cette hypocrisie qui nous empêche de nous développer. Imaginer le temps passé à pondre ces blablas, juste pour défendre l’indéfendable ! vous auriez pu réfléchir à un sujet qui avance vraiment votre communauté (du moins si vous croyez en avoir une). Et il y a en a plein !
Note de la rédaction
Comme vous avez raison ! Il y a tellement à faire que de s’occuper de l’onomastique des chiens. En ce qui me concerne, appelez- moi comme vous voulez, même « chien », je n’ai aucun souci ça… Meilleures salutations canines. AK
Merci Mr Kaburahe.
En lisant votre article Je ne voyais que le droit d’informer et d’être informer (aboyer=alerter=informer)
Je m’excuse si Je me trompe.
Bon courage et continuer d’informer
Cette histoire de nom de chien réveille une autre histoire de chien errant nommé mujeri sortie de la bouche même des plus hautes autorités. Ceux auxquels on a collé cette étiquette n’ont eu aucun droit de se plaindre en justice. Pourquoi donc cette agitation? Nous devons malheureusement retenir que l’exemple vient d’en haut et que les mêmes cas doivent être traités mêmement.
Le Maire s’est précipité et il lui sera difficile de retirer la plainte. Jackson Tuyisabe a réussi a nommer son chien et à obtenir un certificat de vaccination. Le porteur de ce nom ne se plaint pas. Que veut le Maire? Excès de zèle car il y a des situations plus sérieuses sur lesquelles le Maire ferme les yeux. Par exemple, il ne dit jamais rien sur les disparitions des citadins et les cadavres trouvés chaque matin. Laissons-le faire face au Conseil des Chiens!
Mr le maire devrait avoir comme priorité de fixer les rives de la Ntahangwa qui chassent les enfants de l’école et laisser les chiens à leurs vacations. Il s’est vraiment trompé de boulot. Dommage
Quelle belle coincidence! Mon surnom « juju » est le meme que j’ai donne a mon chien il y a 6 ans.
@juju
Bravo!
Il ne reste plus qu’ à appeler votre chien en disant: « plus vite ma fille (mon garçon) »!
Quelqu’un d’autre le fait pour moi. Pas n’importe qui !! Car celui la emploie pleins de mujeri, les vrais.
@juju
Bravo 2 fois!
Au nom de tous les chiens méchants, je mets en garde toute personne qui agira en défaveur de Dusabe pour la simple et unique raison qu’il a baptisé son chien selon son gré!!!
Gare à lui, nous allons lui montrer combien nous sommes sérieux dans notre méchanceté.
Pour les chiens méchants.
Rukara.
Hahaha….merci Mr Antoine Kaburahe pour votre article. Ce qui se passe dans ce pays est lamentable et honteux.
Un Africain rencontré il y a bien vingt-cinq ans dans une ville allemande avait appelé son chien Tshombé.
Pour insulter (ou honorer ?) le leader de la sécession katangaise – c’est ce que je m’étais imaginé à l’époque. Peut-être avait-il condamné Moïse Tshombé à vivre son purgatoire dans un corps de chien ?
Les motifs de cet homme me resteront inconnus. Mais je suis heureux de savoir que les chiens refuseraient de le condamner…
Au nom de la communauté des chiens des Pays Bas “Hondvakbond” nous souhaiterions afficher notre solidarité avec la communauté des chiens du Burundi pour défendre ce citoyen Dusabe du Burundi. Nous nous engageons à aboyer très fort et ne rien céder pour défendre nos amis les humains.
Signés
Hondvakbond
Amsterdam
On en connaît aussi qui les noms de toute la communauté: Mbwazose, Sembwa, Bibwa
Lorsque je suis né mon père avait un chien -un berger allemand – son nom était Sofia . Et imaginez le nom de notre vache Kirezi!! Il y a des humains qui portent ce nom et personne n’a jamais inquiété mon père .
@Kabingo dora
Autre culture, autre conception…
Exemple: il y en a qui, pour appeler leur chien ou leur chat disent: « viens chez maman/papa ».
En même temps s’il vous disaient « Kabingo dora est vache », ce n’est pas tout à fait un compliment. Même chose s’il vous disaient que vous parlez kinyarwanda (ou français) comme une vache tanzanienne (ou espagnole).
Gisave BIHA
Merci Antoine pour ce bel article. Je connais un venerable vieillard repondant au nom de Kibwa. Il est respecte par la communaute entiere de mon petit vilage. Je salue la decision et la position prise par l’assemblee extra ordinaire des chiens…les meilleurs amis des hommes. Puisse la sagesse canine inspirer celle du maire.
@Gisave BIHAVE
» Je connais un venerable vieillard repondant au nom de Kibwa. »
Bémol!
Il semble que traditionnellement les burundais donnaient des noms tels que Kabwa (chiot), Kibwa (gros chien) dans le but de dissuader le mauvais sort (la mort) de s’intéresser à leurs enfants. Pour les parents le chien parvenait à dégoûter la mort.
@znk
Où voulez vous en venir avec votre brouillamimi ?
@Kabindo dora
Il semble qu’on se comprend!
Je connais un prélat burundais émérite qui a porté le nom de Rubwenjanga et il semble que son père(mort) portait celui de Sehene.Autrement dit Rubwenjanga fils de Sehene.Notre illustre maire a encore des procès à intenter!