« 100 personnes tuées, non, 300 cents », voire « 400 cents morts », etc., sur les réseaux sociaux, le nombre des victimes dans l’incendie de la prison de Gitega varie. Comme toujours, tous citent des « sources fiables ». Des témoins « oculaires » qui évoquent des corps enterrés nuitamment dans un cimetière quelque part dans la périphérie de la ville de Gitega… Pourtant, il est très facile de faire le bilan de la catastrophe. La prison n’abritait pas des clandestins et les autorités peuvent rendre publique la liste et le sort de chaque détenu . Et trois situations se présenteraient : les détenus sont sains et saufs, blessés légèrement ou grièvement, à l’hôpital éventuellement. Ou alors ils ont péri dans le brasier. C’est ce silence qui est dénoncé par plusieurs personnes. N’oublions pas que les prisonniers sont des citoyens avec des droits. Ils avaient des parents, des enfants, des proches, des amis. Les journalistes d’Iwacu qui se sont rendus à Gitega ont rencontré des personnes désespérées, choquées par l’ignorance du sort de leurs proches détenus. Tout le monde ne demande qu’à croire le bilan officiel des « 38 personnes tuées ». Une gestion transparente de cette tragédie est le seul moyen sûr et radical de stopper la machine à rumeurs.
Que voulez-vous ? Ainsi sont gérés les catastrophes chez nous !!! On dirait que le pays n’a pas d’experts pour éclairer l’opinion ! Dommage.
Ce pays se meure par manque de transparence
Petit a petit il se détruit lui même