Oui, c’est toujours touchant quand un Président rencontre et échange directement avec les citoyens. Presque tous les Présidents adorent ces moments qui les font paraître plus humains, proches des préoccupations de la population.
Ce 29 décembre au stade Intwari, le Président Ndayishimiye a « communié » avec la population. Pendant trois heures, c’était un défilé de questions, de plaintes et lamentations en tous genres : cas de tortures, litiges fonciers, procès bâclés selon les intervenants, jugements rendus, mais non exécutés, une société d’assurance qui n’a jamais voulu indemniser une élève handicapée après un accident, etc. Bref, tout y passait.
Une fois encore, la palme des plaintes revenait au secteur judiciaire, qui se porte visiblement très mal. S’il faut saluer l’engagement du chef de l’Etat à secouer le mammouth, l’exercice a tout de même ses limites. Plusieurs fois, le Président a déclaré que si les choses ne changent pas, « il va devoir y aller lui-même. » Cela part sûrement d’un esprit généreux, mais dans les faits, il est quasi impossible que le Président intervienne dans tous les cas où la justice est en panne. Ce n’est d’ailleurs pas son rôle. C’est la responsabilité des personnalités qu’il a nommées pour l’aider dans sa tâche.
Un Président est comme un chef d’orchestre qui regarde de haut si tout se joue sans fausse note. Par ailleurs, s’il est bon que le Président rencontre la population et l’écoute, il faut éviter de tomber dans « la justice-spectacle » avec ces plaintes « en direct » au chef de l’Etat.
Un justiciable qui pleure devant le chef de l’Etat comme on l’a vu, c’est très émouvant. Mais rien ne dit qu’il a forcément raison. La justice doit travailler dans la sérénité, en toute indépendance et les procès se font au tribunal, pas au stade.
Cher frère Antoine, ce message est pour vous souhaiter à vous et votre famille, une bonne et heureuse année. Imana ibahe amagara meza n’umuryango wanyu muri uyu mwaka mushasha wa 2022. Nous apprécions grandement le travail que vous faites et allons faire tout ce qui est notre possible pour vous soutenir.
A voir ce qui se passe souvent, Neva devrait revoir ses services qui lui donnent des informations, parce que il transparaît qu’il dit des choses avec des sources douteuses. Epargnez-moi de citer certains cas.
Pour ma part, ce que fait le President Neva est à encourager parce que nous ne sommes pas encore dans un pays de droit. Neva fait ce qui est en son pouvoir mais il ne peut pas appliquer savolonté dans une seconde, il y a d’autres paramètres et ‘autres facteurs qui rendent cette tâche très difficile.
Bien sûr que le président ne prend pas les decisions de rendre justice en publique parce qu’il enquête d’abord.
Imaginez ceux qui souffrent d’injustice dans le Burundi profond.
Ce que j’aime le plus c’est qu’un citoyen peut parler au président en face à face.
Celui qui n’a pas eu l’occasion de s’exprimer cette année le fera l’année prochaine. Mais croyez moi, ça aura un effet.
1. Jewe ndashima cane iyi ntango igihugu c’Uburundi gitinze kigashikako mu kugerageza guha ijambo incabwenge mvukira zimwe zimwe zoba ziri mu gihugu canke hanze (Forum National sur le développement).
2. Kubera ko uwuza kuvugwa arata ingwara yiwe, lero biranshimisha kubona Sebarundi wenyene yemanga ingorane igihugu kirimwo.
3. Hasigaye lero ko abarundi tuva ibuzimu tukaja ibuntu, tugatorera inyishu ibibazo bihanze igihugu.
Et si la justice se fait au stade parce que justement elle est absente au tribunal !!! ???
Au fait si son histoire s’avérait vraie, ce serait le comble (pour le dignitaire en question); par contre si c’est du cinéma, il n’y aura aucune conséquence car le pot aux roses sera vite découvert par les services de notre cher Neva.
Excellent raisonnement. Et d’ailleurs cela existe seulement dans les pays où les institutions ne sont pas fortes. Là où on doit faire recours à la personne plus haut placée. Ailleurs, on se fie à la loi. C’est ce qu’on appelle l’Etat de Droit. L’Etat n’est pas les élections souvent d’ailleurs truquées et confisquées par les partis au pouvoir(sauf Buyoya en 1992 et Domitien Ndayizeye en 2005). Ce scénario de justice spectacle ressemble à une gouvernance d’émotions. Oui, un Président doit avoir une émotion, synonyme de l’humanisme mais il doit surtout avoir Raison parce que l’émotion dépourvu de la raison ramène à la catastrophe! Espérons que ce cri d’Iwacu, toujours mesuré, modéré, juste et honnête sera entendu par qui de droit!
A bon Entendeur Salut