Suite à l’annonce d’un bilan qualifié de favorable par le président de la Ceni sur l’enrôlement partiel des électeurs, les leaders de certaines formations politiques ont exprimé leurs avis.
117.863. C’est le nombre des personnes inscrites lors de l’enrôlement partiel des électeurs. Annonce faite par Pierre-Claver Kazihise, le président de la Ceni, à l’issue d’une conférence de presse tenue lundi 30 décembre 2019. «Ce chiffre représente 2,35% de l’ensemble du corps électoral soit 5.752.000 Burundais appelés à voter pour les élections prochaines».
Il précise que l’enregistrement a été massif dans les provinces périphériques «qui accueillent les rapatriés » en l’occurrence Ngozi, Kirundo, Ruyigi, Makamba, … Et de révéler que 26.011 corrections ont été effectuées.
Il a également tenu à mettre en garde « certaines organisations de la société civile » qui enrôlent des citoyens dans leurs rangs en leur faisant miroiter des rémunérations de la part de la Ceni : «Les organisations qui veulent exercer l’observation électorale le font par leurs moyens propres. Donc, la Ceni informe qu’elle n’octroiera de salaire à personne au titre d’observateur électoral ».
Interrogé sur la prolongation de la période d’inscription sur les listes électorales demandée par certains partis politiques, M. Kazihise a répondu que l’enrôlement partiel des électeurs est terminé et que ceux et celles qui n’ont pu se faire inscrire doivent attendre les échéances électorales ultérieures.
Une décision jugée injuste par Anicet Niyonkuru, le président du CDP. « C’est vraiment triste qu’au moment où le gouvernement invite les citoyens burundais à participer massivement aux élections prochaines, une grande partie de nos militants se voient privés de ce droit».
Et d’exprimer son amertume. « Nous nous sommes démenés pour rentrer en vue de prendre part activement à ces élections. C’est une perte morale pour nous. »
Le patron du CDP dit comprendre le souci du respect du calendrier fixé par la Ceni mais demande à celle-ci de « comprendre les efforts fournis par le parti en vue de pouvoir participer aux élections ».
Du côté de l’APDR, Gabriel Banzawitonde, leader de ce parti, se dit satisfait du respect des délais établis par la Ceni pour l’enrôlement partiel des électeurs. « La Ceni œuvre pour les intérêts de tous les citoyens. Prolonger la période d’inscription sur les listes électorales serait contraire aux règles fixées par la Ceni en concertation avec les partis politiques».
Rappelons que l’enrôlement partiel des électeurs par la Ceni s’est tenu du 9 au 12 décembre 2019.