Des émissaires de la chambre haute du Parlement seront bientôt dépêchés auprès des ONGs étrangères pour vérifier si les équilibrages constitutionnels sont respectés. «Les Hutus doivent y être représentés à raison de 60% et les Tutsis de 40%», a souligné Anicet Niyongabo, 2ème vice-président du Sénat, ce jeudi 13 septembre lors d’un point de presse.
Il invoque l’article 18 de la loi régissant la coopération du Burundi et les ONGs. «Le recrutement du personnel local doit se faire dans le respect des équilibres ethniques et de genre disposés dans la Constitution de la République du Burundi», lit-on dans cette disposition.
Pour rappel, la Loi fondamentale prévoit la représentation de 60% et 40% respectivement pour les Hutus et Tutsis dans l’exécutif, le législatif et dans le judiciaire. Ainsi qu’un minimum de 30% de femmes dans toutes ces institutions.
D’après le sénateur Niyongabo, les organisations réticentes seront appelées à l’ordre. «Nous ne privilégions pas les sanctions. Mais la loi est impérative, elles doivent l’appliquer». Il tient à souligner qu’elles ont eu suffisamment de temps pour s’y conformer: «La loi les régissant date de janvier 2017 ».
Interrogé si la mesure ne risque pas d’aggraver le climat tendu entre Bujumbura et la Communauté internationale, le 2ème vice-président du Sénat souligne que cette vérification s’inscrit dans les missions du Sénat.