Un colloque sur l’art et la culture en Afrique de l’Est se tient depuis ce lundi le 16 avril 2012 à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika. L’une des questions qui s’est invitée au débat : la mise en application de la loi burundaise protégeant les droits d’auteur.
<doc3636|left>C’est au rythme du tambour avec le Club Rukinzo et des danses {agasimbo} de la commune de Makamba que le colloque s’est ouvert. La présidente de l’Eastafab-Burundi (East Africa Art Biennale) a salué la tenue de cet événement culturel au Burundi, vécue comme « un signe de confiance pour notre pays », selon Evrard Giswaswa, le Maire de Bujumbura.
Une occasion pour Jean-Marie Vianney Rugerinyange, Directeur général des arts et de la culture de présenter la politique culturelle du gouvernement, « dont les axes majeurs d’intervention sont la danse, la musique, le cinéma et les arts plastiques. » Sans oublier une petite sauce du discours officiel, où il est question de la culture « instrument important pour consolider la paix et la reconstruction du Burundi. » Éceuil majeur dans la mise en pratique de la Politique culturelle: « Une allocation budgétaire largement déficitaire pour aider les acteurs culturels nationaux dans l’organisation d’événements culturels. » Un problème qui « peut être résolu s’il y a coopération bilatérale ou multilatérale entre le gouvernement burundais et les partenaires étrangers. »
Bien évidemment, les artistes burundais présents (peintres, sculpteurs, musiciens et danseurs) sont revenus à La question : « Qu’en est-il de la mise en application de la loi protégeant les droits d’auteurs? » Réponse du ministère en charge de la Culture : « Les locaux qui vont abriter le Bureau chargé de la protection des droits d’auteurs sont déjà disponibles. L’espace sera fonctionnel dès que les outils informatiques seront installés », a indiqué M. Rugerinyange, sans donner de dates précises.
Parmi les interventions remarquées, soulignons le propos d’Epa Binamungu, représentant au Rwanda de la Biennale des Arts de l’Afrique de l’Est qui accueilliera la prochaine édition de la rencontre, en 2013. Ce plasticien propriétaire d’une galerie d’art à Kigali, l’Inganzo Art Gallery a rappelé, dans le monde contemporain, de l’importante des droits d’auteur dans le développement de la culture d’un pays. Avant d’exhorter « nos frères et soeurs artistes burundais à redoubler d’effort pour plus de production et de visibilité à l’étranger. »
Pour cela, a-t-il noté, le Forum des artistes pour l’action et le développement – FNAAD doit être un carrefour de discussions entre les artistes et, par ailleurs, une porte d’entrée des soutiens au monde culturel de la part des opérateurs économiques.
Notons que ce colloque se termine ce mercredi 18 avril, alors qu’une exposition des œuvres d’art de la sous région est prévue à l’Hôtel Club du Lac Tanganika, à partir de la même journée jusqu’au 28 avril.