Après l’apparition du choléra dans la capitale, ce député élu en mairie de Bujumbura, est indigné. Il exhorte les responsables de l’hygiène et de l’assainissement à prendre des mesures adéquates.
<doc7836|right>{Depuis quelques jours, de plus en plus de cas de choléra sont signalés en mairie de Bujumbura, et il y a déjà eu un mort. Votre réaction ?}
Je suis tout simplement indigné ! C’est une honte d’entendre qu’il y a risque d’une épidémie de choléra dans la capitale en 2013 ! Sans entrer dans des considérations d’ordre médical, on sait que le choléra est surtout causé par le manque de propreté et d’eau potable… Il faut alors que la Regideso et les services d’hygiène et d’assainissement s’attèlent à éradiquer ce fléau.
{Pourquoi une telle indignation ?}
Mais parce que Bujumbura est la capitale! Une ville où se trouvent tous les services chargés de prévenir et résoudre de telles situations. Les cas ont commencé à se présenter un à un. Faute d’une réaction rapide des services concernés, cette maladie a pris beaucoup d’ampleur. C’est pourquoi les intervenants sont interpellés pour réagir.
{Plusieurs observateurs dénoncent une certaine lenteur dans la réaction…}
Justement, le gouvernement doit prendre le problème à bras le corps, il doit parvenir à résoudre ce problème. S’il y a des problèmes d’ordre technique ou autre, les services concernés doivent le dire à la population et lui indiquer les mesures appropriées pour qu’elle se protège elle-même, sans continuer à prendre des risques avec de l’eau insalubre. Depuis longtemps, l’eau des robinets à Bujumbura a toujours été potable. Si aujourd’hui nous connaissons des cas de typhoïde et de choléra, c’est que cette eau n’est pas bien traitée ou est sale, quand elle ne manque. Quelles que soient les causes de cette maladie, allant de l’extension de la ville à la vétusté ou à l’insuffisance du matériel, les services publics ne sont pas exonérés et doivent assumer leurs responsabilités.
<quote>Depuis le mois de mars dernier, l’Hôpital Prince Régent Charles a enregistré plusieurs cas de choléra, notamment originaires des communes urbaines de Ngagara, Cibitoke, Nyakabiga, Quartier Asiatique, etc. Aujourd’hui, ces cas commencent à être enregistrés dans presque tous les quartiers de la municipalité de Bujumbura. Le 16 avril 2013, cet hôpital, comptait douze cas de choléra, et un mort. Un autre patient est mort le lundi 15 avril alors qu’il se rendait à l’hôpital. En plus de l’HPRC, le centre de santé de Musaga est actuellement ouvert pour accueillir le surplus de malades.</quote>
– Lire aussi : [Marchés de Bujumbura : le choléra ? "Pas de soucis …"->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article5333]