Lundi 23 décembre 2024

Culture

«Beaucoup de Burundais, plus buveurs que lecteurs»

07/11/2018 Commentaires fermés sur «Beaucoup de Burundais, plus buveurs que lecteurs»
«Beaucoup de Burundais, plus buveurs que lecteurs»
Joseph Butoyi : «Le gros du budget du ministère en charge des sports et de la culture est canalisé dans le sport»

Le manque de culture de la lecture au Burundi handicape la production des livres par les Burundais. «Ils n’aiment pas lire mais plutôt boivent de la bière», déplore Joseph Butoyi, président de l’Association des écrivains du Burundi.

En plus de la non-consommation locale, l’écrivain burundais est également confronté à la rareté des maisons d’édition, à la cherté pour la publication à l’extérieur, au manque de mécènes, etc.

A la longue, poursuit-il, certains écrivains se découragent. L’édition de leurs manuscrits nécessite des fonds dont ils ne disposent pas. D’autres tiennent le coup. Ils se débrouillent, ils glanent des moyens notamment auprès des amis et réussissent à les faire publier.

M. Butoyi estime que le secteur de la culture est tombé dans les oubliettes. Le gros du budget du ministère en charge des sports et de la culture est canalisé dans le sport. Il appelle les autorités à s’investir dans la promotion de la culture notamment l’écriture.

Ce philosophe de formation ne désarme pas. Son association a déjà créé des clubs de lecture et d’écriture (CLEC) dans différentes provinces. Notamment, Bujumbura-mairie et Ngozi. Ces centres constituent un canal de sensibilisation à l’endroit des jeunes surtout dans des établissements scolaires.

«Gusoma», traduction littérale du verbe «lire» a trois significations en kirundi. En plus de lire, il veut dire ‘‘embrasser’’ et ‘‘boire’’. Beaucoup de Burundais boivent plus qu’ils ne lisent.

Pour rappel, le 7 novembre de chaque année marque la journée internationale de l’écrivain africain.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 765 users online