Le Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité (BBN) rappelle que ce 26 février est le délai limite pour le retrait des emballages de récupération sur le marché au Burundi. Il appelle la population à promouvoir la culture qualité.
« Tous les emballages de récupération utilisés souvent comme récipients de l’huile de palme, de coton, des jus ou autres produits alimentaires doivent être retirés du marché. Qu’on ne les trouve plus sur le marché depuis ce 26 février », a indiqué Séverin Sindayikengera, directeur général de BBN, dans une conférence de presse animée ce 2 février.
Selon lui, les emballages de récupération sont notamment des bouteilles en plastique provenant de diverses unités de production de l’eau minérale ainsi que des bouteilles en verre surtout de Heineken souvent utilisées pour contenir des jus : « Cela fait longtemps qu’on ne les certifie plus, preuve qu’ils ne devraient pas être sur le marché ».
Le directeur général de BBN fait savoir que les bouteilles de récupération sont souvent sales, ce qui affecte les produits emballés et cause des maladies aux consommateurs. Et de demander à l’administration à s’impliquer dans le retrait effectif des bouteilles de récupération sur le marché : « Il faut que l’administration collabore avec les inspecteurs de BBN pour prohiber l’usage de ces bouteilles. Le travail du contrôle de la qualité concerne aussi l’administration et la population ».
Il appelle les producteurs de l’eau minérale à récupérer les bouteilles en plastique après usage pour les recycler. Cet appel concerne aussi les importateurs des produits emballés dans des bouteilles en plastique.
« La culture qualité laisse à désirer »
Séverin Sindayikengera regrette qu’il s’observe toujours sur le marché des produits alimentaires non certifiés par BBN. Selon lui, certaines usines de transformations trichent en mettant le label de BBN sur leurs produits sans avoir passé par cette institution de contrôle de qualité pour la certification.
Il déplore que des usines de transformation cherchent à gagner de l’argent sans toutefois protéger la vie de la population. Selon lui, les bonnes pratiques de fabrication ne sont pas respectées par certaines unités de transformation : « Il faut appliquer des procédés technologiques appropriés pour maximiser la qualité des produits ».
Après sa visite dans les unités de transformation des produits alimentaires à travers le pays, BBN dit avoir constaté que certaines unités n’ont pas de matériels appropriés pour la production de qualité : « L’hygiène dans certaines usines laisse à désirer alors qu’elle est indispensable pour l’assurance de la qualité des produits alimentaires ».
Il appelle les usines de transformations à mettre en avant la qualité de leurs produits pour qu’ils ne soient pas néfastes à la santé humaine et puissent être compétitifs sur le marché national et international.
Le directeur général de BBN exhorte les consommateurs à être prudents et à s’assurer que les produits alimentaires sont de bonne qualité avant de les consommer : « Il faut que le consommateur informe les autorités chaque fois qu’il trouve des produits douteux ou de mauvaise qualité sur le marché ».