« Les jeunes, pour la plupart, continuent à croire qu’ après les études ils doivent décrocher un emploi quelque part », a regretté Pierre Claver Nduwumwami directeur exécutif de Burundi Business Incubator (BBIN) ce 4 novembre à l’occasion du 10ème anniversaire de cette association qui appuie les jeunes entrepreneurs.
L’esprit d’entreprise chez les jeunes burundais n’est pas très développé. Le directeur de BBIN déplore que les jeunes qui terminent les universités préfèrent attendre plusieurs années un emploi mal payé. « Nous avons essayé beaucoup d’instruments de financement, mais cela n’a pas marché», a révélé avec regret Pierre Claver Nduwumwami. Des jeunes ont pris l’argent et sont partis. Il reconnait qu’un minimum de financement est nécessaire mais, pour lui, il faut aussi avoir une éducation financière.
BBIN salue l’annonce du chef de l’Etat burundais de prioriser la remise des jeunes au travail via l’entrepreneuriat. Il lui demande d’opérationnaliser les instruments de financement préconisés : la banque des jeunes, la banque des femmes, etc. Néanmoins, BBIN avertit : « Cela ne suffit pas, il faut aussi des accompagnateurs qui aident les jeunes à monter des projets bancables. »