Les jeunes burundais s’intéressent de plus en plus à l’entrepreneuriat. 13 mille Burundais se confient chaque année au Burundi business Incubator (BBN), une entreprise de coaching en entrepreneuriat. «Au moins 10 mille candidats ont été déjà accompagnés au cours de ces 10 dernières années», a fait savoir Aimé Igiraneza, chargé de l’élaboration et de gestion des projets au sein du BBIN, ce lundi 12 novembre lors de l’ouverture de la semaine de l’entrepreneuriat.
85% des bénéficiaires sont jeunes. 219 entreprises ont été implantées dont 89 en mairie de Bujumbura. Au moins 800 personnes ont pu bénéficier d’un emploi, en plus des 10 mille initiateurs des entreprises.
Cet expert en entrepreneuriat relève tout de même un hic. La plupart des bénéficiaires sont des étudiants. Certains abandonnent leurs idées d’entreprise après avoir décroché du travail.
Aimé Igiraneza se dit satisfait du niveau d’implication de la femme dans l’entreprenariat. «54% des entrepreneurs sont des femmes».
Au chapitre des défis, il évoque le problème des locaux. Nombre d’entrepreneurs louent des bâtiments pour leur travail. Le loyer impacte le capital d’investissement.
Shaquille Mugisha, jeune entrepreneur dans l’art, parle de l’insuffisance du matériel de travail sur le marché burundais. De plus, l’État ne s’investit pas dans la visibilité des entrepreneurs burundais. «Ils ne participent pas dans des compétitions internationales».
M. Mugisha appelle l’Etat à la promotion de l’entrepreneur en lui octroyant notamment des bourses d’études pour le renforcement des capacités. Il tient à souligner que les entrepreneurs ont désormais des facilités dans la création des entreprises auprès de l’Agence de promotion des investissements (API).