Le Burundi abritera, lundi 13 août, la 26ème réunion des ministres de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN). Le pays se réjouit de son appartenance à cette organisation régionale.
« Le Burundi a tout à gagner en collaborant avec les autres pays de l’IBN. Les fruits sont déjà là », a déclaré, ce samedi, Déo-Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, lors d’un point de presse.
Il a évoqué le projet hydroélectrique régional de 80 Mégawatts de Rusumo : « Il fournira au Burundi 27 mégawatts supplémentaires d’énergie hydroélectrique comblant ainsi l’écart entre la puissance actuelle installée de 47 mégawatts et la capacité de pointe requise de 130 mégawatts ». Cela permettra à 520 mille personnes, assure-t-il, d’avoir de l’électricité. Et de souligner que 49,39% de la superficie nationale se trouve dans ce bassin et que 58,8% de la population y vit. « Cela a poussé d’ailleurs le Burundi à signer l’Accord-cadre de coopération, le 28 février 2011 ».
Cette 26ème des ministres de l’IBN examinera aussi des orientations stratégiques sur la gestion et le développement coopératif des ressources en eau de ce bassin. « Et ce pour contribuer à améliorer la qualité de vie des citoyens ».
Les autres points à l’agenda : examiner les résultats de l’année précédente et prendre des décisions concernant la stratégie de financement ; le plan d’action pour la mobilisation des ressources et la stratégie de communication et d’engagement des parties prenantes.
Le ministre Rurema a annoncé que cette réunion doit aussi prendre une décision importante concernant le prochain sommet des chefs d’Etats.
Des changements sont aussi attendus. Le Burundi occupera le poste du président du Conseil des ministres du Nil, tandis que le poste de directeur exécutif du secrétariat de l’IBN reviendra au Soudan du Sud. Son siège est à Entebbe(Ouganda). « Un changement conforme à la tradition de l’organisation selon laquelle ces postes sont répartis pour deux ans entre les Etats membres ».
Sous le thème « Parvenir à un développement socio-économique durable grâce à l’utilisation équitable des ressources communes du Nil et aux avantages qui en découlent », cette réunion rassemblera dix Etats-membres (Burundi, RDC, Egypte, Ethiopie, Kenya, Rwanda, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie et Ouganda) ; des membres du comité consultatif et du personnel de l’IBN ainsi que des partenaires au développement et la société civile.