Vainqueur du championnat national, dimanche 2 septembre, le club a signé son retour dans la cour des grands. Un bon parcours que d’aucuns n’envisageaient pas, après la crise qui l’a secoué, la saison passée.
Magistral, phénoménal… Après sa victoire à l’arrachée contre Gymkhana (76-75), les mots manquaient pour qualifier le coup de maître d’Aimé Bitagoye, coach de New Star Basketball Club(BBC). Autant dire qu’aucun ne prédisait son sacre. Un triomphe venu de loin. Car, vers la fin de saison 2016-2017, tout portait à croire à la scission du club. Et pour cause, les ego des uns et des autres surdimensionnés et, surtout, l’absence d’une vision commune du club. Qualité qui le caractérisait jusque-là.
En septembre 2017, à la surprise générale Herman Ndayisaba, son président d’honneur, alors vice-président de la Fédération de Basketball du Burundi (FEBABU), contre l’avis du comité exécutif, décide que le club participe au championnat national, édition 2016-2017.Pour rappel, cette année-là, la compétition est boycottée par presque toutes les associations provinciales, en tête desquelles celle de Bujumbura Mairie. La cause : elles protestent contre la volonté de la FEBABU d’inclure Dynamo, pourtant bon dernier du championnat à cause des forfaits. « La FEBABU voulait que Dynamo prenne part au tournoi via un match de barrage. Un non-sens, parce que cela n’est nullement stipulé dans son règlement d’ordre intérieur », se rappelle Jeannot Karabe, ancien coach de New Star. Mais une partie des joueurs de New Star va jouer « le pseudo championnat national ».
« En plus de 10 ans d’existence, c’est la pire situation à laquelle le club a été confronté », se souvient Blaise Mbonerane, ancien joueur et président de la commission technique du club. Le club se scinde alors en 2 groupes. L’un désireux de prendre part à ce championnat, l’autre, bien fourni en nombre, contre cette decision.
Et bonjour le climat de méfiance…
« Cette division touchera même les joueurs ». Certains de ses cadres, à l’exemple du pivot Didier Ngendakuriyo, jettent l’éponge. Au même moment, le fraîchement nommé meilleur joueur de la saison, Guibert Nijimbere, profite de ce chaos pour demander un transfert dans le club rwandais d’IPRC South. Une situation qui va interpeller les deux camps.
« On se devait de réagir, sinon tous les joueurs risquaient d’être transférés ailleurs ». En moins d’un mois est convoquée une assemblée extraordinaire.
La dite assemblée aura le mérite de mettre sur la table tous les différends qui hantent les deux parties. « On s’est convenu qu’aucune decision concernant l’équipe ne sera prise dorénavant sans l’aval de tout le comité exécutif », se félicite Alexandre, un fan.
Le club, quoique réunifié, a mis du temps pour retrouver son niveau d’antan. Avec 3 défaites durant la phase-aller, respectivement contre son rival de toujours Urunani (85-83), l’invasif Kern (68-63) et l’ambitieux Dynamo (78-61), il termine 5 ème. « Un sacré challenge parce qu’on savait que seuls les quatre premiers étaient qualifiés », précise le coach.
Grâce à l’encouragement de leurs aînés (anciens joueurs), ses ouailles parviendront à accrocher la 4 ème place qualificative en championnat national.
Le reste est un parcours maîtrisé de bout en bout, avec à la clé des victoires acquises à l’arrachée, respectivement contre Imbeya de Gitega (65-59), Target Intamenwa de Ngozi (87-81), avant l’épilogue du dimanche 2 septembre. Avec son récent sacre, New Star a validé son billet pour le tournoi régional de la Zone 5 débutant le 30 septembre, à Dar-es-Salaam.
Un bonheur auquel il n’avait plus goûté depuis son dernier sacre en 2013.
Pour rappel, chez les filles, c’est Berco Star qui s’est adjugé le trophée. Elle est venue à bout de Les Gazelles (53-45).